Le président de l'UPL, Slim Riahi, a annoncé, ce mercredi 16 novembre 2016, que son parti envisage de se retirer de l'Accord de Carthage, affirmant que le gouvernement actuel ne s'est pas tenu au contenu de ce document et n'a pas préservé la barrière politique qui la soutient. Slim Riahi a affirmé que le conseil national du parti, qui se tiendra à la fin du mois de novembre, prendra la décision du retrait de l'UPL de l'Accord de Carthage. Il a expliqué que cette décision vient suite au manquement du gouvernement dans l'application des points énoncés dans ledit document et surtout en ce qui concerne la paix sociale et les concertations, avec les partis signataires, sur toutes les affaires importantes qui concernent le pays.
L'UPL estime, par ailleurs, que le travail du gouvernement actuel manque de cohérence et que certains membres du gouvernement n'ont aucun poids politique et ne représentent pas le peuple mais uniquement eux-mêmes. « Malgré le fait que notre bloc parlementaire ait voté à 100% pour le gouvernement et en dépit du fait que nous y soyons représentés, nous devons avouer, trois mois plus tard, que des lacunes commencent à faire surface et en particulier en ce qui concerne les concertations relatives à la Loi de finances, dont les articles tombent l'un après l'autre devant la commission des consensus à l'ARP. Ce projet de loi ne comporte aucun article qui démontre la volonté du gouvernement de lutter contre la corruption, qui devrait pourtant être son ultime priorité », a estimé Yosra Mili, membre du bureau politique de l'UPL.