Le professeur, syndicaliste et dirigeant au sein du parti Mouvement du projet pour la Tunisie, Mehdi Abdeljaoued était l'invité de Myriam Belkadhi dans l'émission 24/7 sur Al Hiwar Ettounsi, hier mercredi 30 novembre 2016 pour s'exprimer sur le sit-in des enseignants qui se sont réunis hier devant le ministère de l'Education. Il a déclaré : « Je crains les slogans et les inscriptions sur les banderoles qui ont été scandés et brandis hier lors de la manifestation des enseignants contre le ministre de l'Education, Néji Jalloul. Pour la première fois de ma vie, je ressens de la tristesse en tant que professeur et de la honte en tant que syndicaliste. Je ressens également du déshonneur » !
Mehdi Abdeljaoued s'est également questionné : « Premièrement, qu'est ce qui prouve que les personnes contestataires qui se sont réunies hier devant le ministère de l'Education sont des enseignants et des professeurs ? Secundo, il est à noter que ces attroupements ont été rendus possibles grâce à l'acheminement des contestataires par des autobus mis à leur disposition ; je pose donc la question du financement de ces déplacements par autobus! Tertio, est-ce qu'il est du rôle des syndicalistes d'œuvrer en faveur du changement des ministres ? ».
S'adressant aux citoyens, le syndicaliste a déclaré qu'il fallait que les Tunisiens soient honnêtes, décrivant plus loin la centrale syndicale tunisienne de « tente de la patrie et du peuple tunisien dans son entier ».Toujours à propos de l'UGTT, il a indiqué que durant les étapes historiques qu'a traversé le pays comme la lutte contre la dictature et le bon déroulement du processus transitionnel démocratique, l'UGTT a toujours répondu présent, ajoutant qu'il fallait la protéger et la sauvegarder.
Enfin, Mehdi Abdeljaoued a déclaré que : « Celui qui veut faire de la politique d'une manière scandaleuse peut bâtir un parti ou adhérer à un parti existant mais l'embrigadement des éducateurs, des enseignants, du syndicat de l'enseignement secondaire et de la centrale syndicale dans un conflit purement politique opposant les syndicats au ministre de l‘Education doit être considéré comme un pur déshonneur, je dis cela sans pour autant donner du crédit aux politiques du « Stambelli » du ministre de Néji Jalloul ».