Atteinte à la sûreté de l'Etat : Ghannouchi et d'autres personnes inculpés    Hachani au Sommet Corée-Afrique : La Tunisie mise sur l'éducation et l'innovation des jeunes    ARP - Adoption du projet de loi sur la responsabilité médicale    "Nos médinas sans plastique" vise à promouvoir la culture environnementale [Déclaration]    La violence dans les stades est un prélude à la violence dans les rues    TikTok : des comptes de grandes marques et de célébrités visés par une cyberattaque    France : 13e déchéance de nationalité depuis janvier, même les natifs de France sont frappés    Le margoum ancestral thème de l'exposition "Mémoire réinventée" de la peintre Ilhem Sbaii Chaabane    Analyse | La coopération tuniso-chinoise, quels leviers pour un partenariat juste ?    Le Chef de l'Etat s'entretient avec la ministre de la justice : « Il faudra rompre définitivement avec le système législatif actuel déséquilibré et injuste »    Tunisie: Ensemble, cultivons notre amour pour la patrie    BILLET | Grands projets : Regain d'attractivité du site tunisien    Daily brief national du 05 juin 2024: Ahmed Hachani: La révision du système financier international s'impose    Tunisie : Réserves en devises de la BCT au 04 Juin 2024    Avril 2024 a été plus chaud que la normale avec un indicateur thermique excédentaire de +0.6°C    Ezzeddine Chelbi prend la pose au démarrage des épreuves du bac    43e anniversaire d'Ennahdha : sans ce parti, la Tunisie serait bien meilleure    Algérie : 10 partis politiques demandent à Tebboune un 2e mandat, l'opposition fracassée déjà?    Radhia Jerbi à Kaïs Saïed : nous ne pouvons pas construire un pays sans les femmes !    Kasserine : le gouverneur fait appel à la police pour dégager les membres du conseil local    Pourquoi | Différence d'appréciation…    La Tunisie célèbre, aujourd'hui, la journée mondiale de l'Environnement : «Nos terres, notre avenir»    CONDOLEANCES : feu Foued BRAHAM    Young Inventors Prize 2024 : Une équipe tunisienne finaliste    Exposition «Ce que la Palestine apporte au monde» à l'institut français de Tunisie : Un mélange doux-amer d'espoir et de fatalité    Vie associative | Quand le patrimoine keffois se fraie un chemin    Ce soir, ouverture des «Journées du Film Cubain» à la Cinémathèque Tunisienne : Une ode à la culture et à l'art de Cuba    Roland-Garros – Ons Jabeur quitte le tournoi Des détails fatals !    Le jour d'après    Handisport – La moisson a été bonne aux Mondiaux de Kobe : Des prémices de bon augure !    Nouveaux joueurs rappelés : Une chance à saisir    La mise en place d'une politique de Cloud souverain est un des chantiers majeurs de la transformation digitale en Tunisie à l'horizon 2025    Bac: Démarrage aujourd'hui des épreuves de la session principale    Météo de ce mercredi    Victoire de Modi en Inde : Une menace pour les droits des Musulmans ?    Multiplié par deux en un an, le service de la dette extérieure cumulé en mai dépasse les 7 milliards de dinars    La Slovénie reconnaît l'Etat de Palestine    Tunisie – Création d'une entreprise citoyenne pour la culture, le divertissement et le tourisme    Egypte : Des morts et des blessés dans l'effondrement d'un immeuble de cinq étages    A l'Assemblée nationale, des députés vêtus aux couleurs de la Palestine    Turquie-Un tribunal restreint le pouvoir d'Erdogan sur la Banque centrale    Giorgia Meloni : Les arrivées de migrants irréguliers en Italie ont diminué de 60%    De plus en plus violents    Un nouveau roman de Béchir Garbouj: Les Persiennes    Kylian Mbappé signe officiellement au Real Madrid    Roland-Garros : Ons Jabeur s'incline face à Coco Gauff    Roland-Garros : Ons Jabeur face à Coco Gauff pour une place en demi-fnale    Journées du film Cubain à la Cinémathèque Tunisienne du 5 au 8 juin 2024 (Programme)    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Il était une fois, un parti qu'on appelait CPR…
Publié dans Business News le 03 - 01 - 2017

Le parti du Congrès pour la République (CPR) n'a plus aucune existence. Tel fût le jugement rendu par le Tribunal de première instance de Tunis, hier, lundi 2 janvier 2017. Ce verdict a mis à plat les opposants à la décision de fusionner ce parti avec celui de Harak Tounes Al Irada créé par l'ancien président Moncef Marzouki. Retour sur un feuilleton qui ne semble pas être à son dernier épisode.


C'est dans la soirée d'hier, lundi, qu'un communiqué cosigné par Imed Daïmi et Zouheir Ismail a été publié annonçant que le Tribunal de première instance de Tunis a décidé un non-lieu, dans le procès intenté par Abdelwaheb Maâtar et Samir Ben Amor pour annuler la décision prise par le Conseil national du parti CPR. Une décision selon laquelle le parti du Congrès pour la République devrait fusionner avec Al Irada de Moncef Marzouki.
Selon les signataires dudit communiqué, ce verdict de justice confirme toutes les décisions du Conseil national du CPR et met fin à ce qui pourrait entraver l'opération de fusion. Ainsi la mort officielle du CPR est confirmée.
On va jusqu'à considérer que toute personne s'exprimant au nom de ce parti comme étant un usurpateur d'identité. Toutefois, on affirme que le parti Al Irada reste ouvert et tend ses bras à tous les membres convaincus de sa vision et de sa ligne politique, invitant, ainsi et d'une manière implicite, les opposants à un retour à la raison et à rejoindre les rangs des amis d'antan, mais au sein du parti Al Irada.


Sauf que, sitôt le verdict rendu public, la réponse de l'un de ces « amis » n'a pas tardé. En effet, dans la même soirée, l'un des farouches opposants, à savoir Samir Ben Amor, s'est exprimé sur sa page Facebook en réaction à ce jugement se disant étonné de cette décision« surprenante », selon lui. Il l'a même considérée comme contraire aussi bien à la réalité qu'à la loi. Cependant, il a affirmé son intention d'interjeter appel à ce jugement puisqu'il s'agit d'un jugement de première instance.
Par ailleurs, il a affirmé que cette décision ne fera pas plier les militants du CPR et ne les fera pas renoncer à leur refus de cette opération de fusion, et à leur retrait de confiance de certains anciens dirigeants impliqués dans ce qu'ils qualifient de putsch contre la direction légitime du CPR afin de servir des agendas personnels n'ayant aucun rapport avec les principes de la démocratie et de la transparence.
Il a, également, mis en garde contre « certaines tentatives voulant induire en erreur l'opinion publique en conférant au jugement de première instance des implications inexistantes ».

C'est en remontant le temps au 14 février 2016, qu'on se remémore la décision prise par le Congrès national, lors d'une réunion extraordinaire, stipulant que le CPR fusionnera avec Al Irada. Une décision fortement contestée, notamment, par deux membres fondateurs du parti, à savoir Abdelwaheb Maâtar et Samir Ben Amor qui crient au scandale et à l'illégitimité de ce congrès et vont même jusqu'à intenter un procès judiciaire pour annuler cette décision.
Les deux opposants, figures emblématiques du CPR, multiplient les déclarations médiatiques pour dénoncer le putsch sur le parti orchestré par Moncef Marzouki et ses coéquipiers et considérer qu'il s'agit d'un « hold up » visant à servir les intérêts personnels des adhérents d'Al Irada.

Faut-il tout de même rappeler qu'à l'issue de l'échec de Moncef Marzouki à l'élection présidentielle, il avait annoncé la création de la mouvance du peuple des citoyens. Une tentative de l'ancien président d'attirer ou de s'accaparer le réservoir électoral d'Ennahdha qui avait voté pour lui. Un constat qu'il a fait, vu l'énorme écart entre les résultats obtenus lors de l'élection présidentielle et ceux des législatives où le CPR n'a récolté que des miettes. Un résultat qui se traduit, d'ailleurs, par le nombre très limité de sièges obtenus à l'Assemblée des représentants du peuple.

En attendant un éventuel verdict en appel, confirmant ou infirmant la décision en première instance, les observateurs s'attendent à une polémique et à un bras de fer entre les deux parties, sachant qu'objectivement et pratiquement, le Congrès pour la République n'a plus d'existence sur le terrain dans le sens, d'abord, que les divers élus sur ses listes, et à leur tête Imed Daïmi, ont rejoint les rangs de Al Irada. Ce qui ôte tout poids politique réel au CPR.
Ensuite, mis à part les deux dirigeants, Samir Ben Amor et Abdelwaheb Maâter, il n'y a pas de voix influentes qui défendent les thèses du maintien du CPR. D'ailleurs, depuis le fameux conflit issu de ladite réunion du Conseil national, on n'a enregistré aucune activité digne de ce nom à l'échelle nationale ou même régionale.


C'est à croire que le CPR se retrouve réduit à ces deux personnes qui ne savent plus où se positionner par rapport à l'échiquier partisan dans le pays. Il ne faut pas perdre de vue que ce même CPR a déjà perdu beaucoup de son aura depuis les premiers départs, à savoir ceux de Mohamed Abbou et son épouse Samia Abbou pour former un nouveau parti, celui d'Attayar, qui est parvenu à obtenir, tout de même, trois sièges à l'ARP.


De l'autre côté, les dirigeants de Al Irada, plus particulièrement Imed Daïmi, Adnène Manser et, bien entendu, Moncef Marzouki, continuent à être très actifs en participant aux divers débats sur les grandes questions à travers les plateaux médiatiques.

Ceci conduit les analystes à affirmer que même si certains nostalgiques continuent à se battre pour la réanimation du CPR, ce parti semble agoniser surtout dans l'attente d'une probable confirmation du jugement par la Cour d'Appel qui serait alors le coup de grâce pour un parti qui, il y a à peine quatre ans, étant le numéro Deux du paysage partisan en Tunisie.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.