Mohamed Megdiche, le membre du bureau de l'information de Hizb Ettahrir, était l'invité de Borhène Bsaies dans le cadre de l'émission Houna Alaan pour « prouver que l'Etat tunisien est hors la loi et qu'il a mis le parti dans son collimateur alors que celui-ci est tout à fait légal ». A propos de la relation entretenue entre le parti et le pouvoir en place, Mohamed Megdiche a déclaré que « ce pouvoir est hostile au parti et qu'il ne respecte ni les lois, ni les décisions judiciaires du tribunal administratif ». Il a ajouté que le parti s'est vu interdire la tenue de son congrès en étant pourtant légal. A ce propos, il a déclaré : « Le parti détient un visa légal, il n'use pas de violence et ne reçoit aucun financement étranger, pourtant 300 sécuritaires sont intervenus pour interdire la tenue du congrès. Nous demandons à ce que l'autorité, qui est hors la loi, respecte les décisions administratives".
L'avocat Nizar Ayed, également présent sur le plateau, a répondu au membre du parti Ettahrir en affirmant « qu'accuser l'Etat d'avoir mis le parti dans son viseur est faux puisque Béji Caïd Essebsi avait précédemment demandé à trouver une solution et non un problème ». Il a ajouté que « lancer une offensive contre les sécuritaires est contraire au fondement du mouvement panislamiste Hizb Ettahrir et ne va pas dans le sens de l'intérêt du parti ».
Enfin Mohamed Megdiche a indiqué qu'il ne croyait pas en la teneur de la Constitution actuelle et que les seuls préceptes viables sont ceux codifiés dans le Coran et la Sunna. Il a indiqué que si le parti accède au pouvoir c'est un califat qui sera instauré sur l'exemple de celui qui a existé en Tunisie il y a 2200 ans et que sa Constitution sera islamique. « Tous les partis laïcs seront alors interdits », a-t-il dit.