Le député du Front Populaire, Ahmed Seddik, était l'invité de la matinale de Hamza Belloumi, sur Shems FM ce vendredi 13 janvier 2017, pour s'exprimer sur la création du Front de sauvetage face à l'effervescence des revendications sociales en Tunisie et sur l'impuissance du gouvernement en place face à ces mouvements. Il a déclaré : « Le gouvernement en place manie la langue de bois à l'excès et c'est ce qui a contribué à l'explosion des mouvements sociaux dans les régions ». Répondant aux questions du journaliste, le député a ajouté « Les protestataires ne sont pas mécontents à cause de la révolution mais à cause des politiques en place qui les excluent et de la situation déplorable dans laquelle ils se trouvent». Il a précisé que la perte de confiance et le désespoir ont creusé le berceau des vives revendications sociales qui sont légitimes.
Revenant sur les propos du député de Nidaa Tounes, Khemaies Ksila, qui avait déclaré hier sur les mêmes ondes que « Eu égard à la montée des mécontentements, il faut vite voter et adopter la loi électorale, mettre en place les élections municipales et parachever l'instauration du CSM par la réactivation du Front de sauvetage de la Tunisie », Ahmed Seddik a commenté : « Les partis qui promeuvent ce Front de sauvetage sont des partis pro-gouvernement se situant à l'extérieur de la coalition au pouvoir, il s'agit donc en réalité de promouvoir le sauvetage de la gouvernance actuelle … ». Et d'ajouter : « On ne peut pas parler d'une opposition à proprement parler, en tout état de cause il serait plus juste de parler d'un congrès de sauvetage qui serait totalement en dehors du périmètre et du satellite du gouvernement en place que d'un front ».
Rappelons que le Front de sauvetage regroupe les partis de l'Union patriotique libre (UPL), de Machroû Tounes, du Travail patriotique et démocratique, le parti socialiste, du parti Thaouabet et des membres du comité directeur de Nidaa Tounes.