Le chef du gouvernement, Youssef Chahed, s'est rendu ce samedi 14 janvier 2017 à l'Institut préparatoire aux études scientifiques et techniques (IPEST) à Sidi Bou Saïd où il a prononcé un discours à l'occasion du 6ème anniversaire de la révolution tunisienne. C'est dans la salle du martyr Hatem Ben Tahar que Youssef Chahed a prononcé son speech. Il a tout d'abord indiqué que le chef de l'Etat a fait le choix de se rendre à Gafsa pour la célébration de la révolution et que lui-même et son équipe gouvernementale ont décidé d'être à l'IPEST.
Rendant hommage aux martyrs, le chef du gouvernement a déclaré : « C'est grâce à eux que nous vivons aujourd'hui en démocratie, nous sommes d'ailleurs le seul pays qui a réussi sa transition démocratique avec une Constitution qui consacre une panoplie de libertés et où la souveraineté est populaire ». Ajoutant que : « Nous devons être fiers de notre pays qui se situe dans les premiers rangs des pays où les libertés sont acquises. Nous sommes un peuple libre dans un pays libre mais il y a un « mais » et ce « mais » concerne l'économique ».
Le chef du gouvernement a ainsi énuméré les échecs cuisants dans le domaine social et économique, justifiant par la même les contestations sociales qui ont eu lieu récemment et qu'il a qualifié de « légitimes ». Il a déclaré : « Nous ne devons pas avoir peur de nos citoyens, d'ailleurs il n'est pas normal que des citoyens vivent dans des huttes en 2017, il n'est pas normal aussi que les inégalités sociales soient encore aussi vives ».
Concernant la révolution politique, le chef du gouvernement a indiqué qu'elle avait réussit et que c'est au tour de la révolution économique de se concrétiser. Il a également annoncé que la loi d'urgence économique était la priorité et qu'une série de réformes allait avoir lieu dans le secteur agricole, entres autres secteurs. A propos du retour des terroristes, il a assuré que le gouvernement n'a signé aucun accord avec aucune partie pour organiser leur retour en Tunisie. Il a qualifié leur retour de danger pour le pays indiquant que tous ceux qui reviendront seront immédiatement arrêtés et jugés conformément à la loi antiterroriste.