« Nous allons ouvrir une enquête sur le rapport d'Amnesty International et les auteurs d'actes de torture seront punis » a affirmé, le chef du gouvernement d'union nationale, Youssef Chahed, dans une interview exclusive, donnée hier, mercredi 15 février 2017, à DW Arabia. Youssef Chahed a précisé qu'Amnesty International est aujourd'hui libre d'entrer en Tunisie, « ce qui n'était pas le cas il y a six ans ». Il a indiqué que le ministre de l'Intérieur, Hédi Mejdoub, discutera du contenu de ce rapport devant le parlement, promettant de mener des enquêtes à ce sujet et de punir, dans le cadre de la loi, toute personne impliquée.
Rappelons qu'Amnesty International avait affirmé, dans un rapport publié le 13 février, le recours par les forces de sécurité tunisiennes aux méthodes brutales du passé, notamment la torture, les arrestations arbitraires, les détentions et la restriction des déplacements des suspects, ainsi que le harcèlement de leurs proches. Ces pratiques, précisait le rapport, sont commises au nom du devoir de lutter contre les menaces à la sécurité et de protéger la population contre les attaques meurtrières.