« Il faut être courageux et parler publiquement de ceux qui pratiquent réellement une diplomatie parallèle à celle du chef de l'Etat. Ces politiciens qui se rendent en Syrie, en France, en Algérie, aux Etats-Unis sans en informer l'Etat tunisien et dont vous ne parlez pas »! a déclaré le chef du bloc parlementaire d'Ennahdha, Noureddine Bhiri au micro de Hatem Ben Amara sur la Radio Nationale, ce mardi 21 février 2017. Il a également dénoncé les multiples tentatives de mise à mal des relations entre le chef de l'Etat, Béji Caïd Essebsi et le leader du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi : « Cessez de vouloir créer des conflits entre BCE et Rached Ghannouchi ! » a-t-il martelé. A propos de l'interview de BCE accordée à Nessma Live, dimanche 19 février 2017, et lors de laquelle il avait indiqué ne pas avoir confié de rôle à Rached Ghannouchi, Noureddine Bhiri a commenté en déclarant : « Il est évident que les acteurs de la diplomatie tunisienne sont le ministre des Affaires étrangères, le chef de l'Etat et le chef du gouvernement mais dans le cadre du respect des institutions, quand il y a un travail diplomatique à faire en faveur de la Tunisie, comme pour le cas du dossier libyen ou pour la conférence sur l'investissement, Ennahdha agit en en informant au préalable BCE. En tant que parti, nous n'entrons pas dans la gouvernance de l'Etat tunisien, si nous pouvons conseiller l'Etat, nous le faisons de façon bienveillante ».
Le chef du bloc parlementaire de Ennahdha s'est également exprimé à propos du différend opposant le syndicat de l'enseignement supérieur au ministre de l'Education, Néji Jalloul. A ce sujet, il a déclaré : « Ces litiges sont récurrents et nous croyons en la personne du chef du gouvernement, Youssef Chahed, qui a choisi son équipe gouvernementale. Cependant, nous appelons à ne pas hypothéquer l'avenir de nos enfants et à ne pas prendre en otage les familles tunisiennes dans ce conflit ».A la question de Hatem Ben Amara « Vous n'avez pas exprimé votre soutien à Néji Jalloul, pourquoi ? ». M. Bhiri a répondu : « La solidarité gouvernementale est valable entre les ministres au sein d'un gouvernement ».
Concernant l'initiative présidentielle en faveur d'une loi plus clémente à l'égard des consommateurs de cannabis pour la première fois, Noureddine Bhiri a commenté : « La clémence vis-à-vis des consommateurs de cannabis ne doit pas favoriser l'émergence d'une mafia à l'italienne et il faut généraliser les centres de désintoxication » !