Le député à l'ARP, Sahbi Ben Fradj, s'est indigné du calvaire vécu par un lanceur d'alerte au sein d'une grande société de factoring. Le député a indiqué dans son statut publié aujourd'hui, mardi 21 février 2017, que le haut cadre Sami Cherif avait constaté plusieurs dépassements en tant que auditeur interne. Les affaires de corruption, de mauvaise gestion et de dilapidation des biens publics ont atteint une valeur globale dépassant les 24 millions de dinars, sur une durée supérieure à 10 ans.
« Lorsque M. Cherif avait porté à la connaissance de ses supérieurs tous ses constats, il a demandé un audit externe précis. Chose qui fût faite, sauf que l'auditeur externe chargé d'effectuer cette opération a préféré camoufler tous les dépassements et n'a jamais publié son rapport. Il a, ainsi, été promu pour son dévouement et sa loyauté », souligne M. Ben Fradj.
Et d'ajouter que M. Cherif a vécu, par la suite, quatre ans d'harcèlement continu et d'humiliation. Il a fini devant le conseil de discipline qui a décidé son licenciement. « Et malgré les multiples correspondances adressées à l'ancien ministre des Finances, à l'ancien chef du gouvernement, à l'actuel, il n'a jamais pu obtenir gain de cause », poursuit-il. M. Ben Fradj a indiqué que l'homme en question n'a pas réussi à décrocher un nouvel emploi à cause des ordres émis s'opposant à son recrutement, et a perdu son procès pour licenciement abusif.
Il est à noter que, selon M. Ben Fradj, la société est considérée à intérêt public puisqu'il y a une banque publique participante à son capital. Elle est spécialisée dans l'achat et le paiement des factures et des traites impayées contre une commission et selon des dispositifs stricts et fermes.