Une délégation parlementaire s'est rendue depuis le 19 mars 2017, en Syrie pour rencontrer différentes figures et personnalités politiques. Présidée par Abdelaziz El Kotti, cette délégation, a été reçue, notamment par le secrétaire national adjoint du Parti du Baâth syrien, Hilal Al Hilal. La délégation a aussi été reçue par Dr Hediya Abbas, présidente de l'Assemblée du peuple, qui affirme être convaincue que les jeunes Tunisiens combattant contre l'armée syrienne ont été dupés et que la Tunisie se place aux côtés du gouvernement et du peuple syriens.
Composée de sept députés, à savoir Abdelaziz Kotti, Khemaïs Ksila (Nidaa Tounes), Noureddine Mrabti (Union Patriotique Libre), Sahbi Ben Fredj (Al Horra), Mongi Rahoui, Mbarka Brahmi (Front Populaire) et Issam Matoussi (indépendant), cette délégation « ne représente pas officiellement l'Assemblée des Représentants du Peuple », mais elle effectue une visite « à titre strictement personnel dans une tentative de rétablir les relations entre les deux pays », a-précisé Abderraouf Cherif, chef du bloc Al Horra à l'ARP, dans une déclaration à l'agence TAP.
La délégation a pu rencontrer certains responsables politiques et des officiels syriens pour apporter leur soutien à la Syrie et essayer d'en savoir plus sur les réseaux d'envoi des jeunes Tunisiens dans les zones de conflit, et ce en continuité avec les activités de la commission parlementaire qui a été créée le 31 janvier dernier.
Par ailleurs, le député du bloc parlementaire Al-Horra, Sahbi Ben Fraj, a indiqué, dans un post publié sur sa page officielle facebook, que le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Fayçal Mokdad, a affirmé que « la Syrie mettra tous les moyens nécessaires à la disposition des autorités tunisiennes, officielles ou parlementaires, qui désirent connaître la vérité sur les réseaux responsables de l'envoi des terroristes en Syrie. La Syrie ne tient, en aucun cas, à faire assumer au peuple tunisien frère la responsabilité des actes commis par certains de leurs concitoyens ».
Dimanche, le député de Harak Tounes al-Irada, Imed Daimi a publié un post sur sa page officielle Facebook pour dénoncer « la visite de certains élus de l'ARP chez un régime fasciste et criminel qui a tué des centaines de milliers de personnes et fait déplacer des millions d'autres… »