Le président de l'UPL, Slim Riahi, a comparu ce mardi 11 avril 2017, devant le juge d'instruction du pôle judiciaire financier dans une affaire de blanchiment d'argent en provenance de Libye. Il a expliqué, dans une déclaration aux médias, que le dossier est monté de toute pièce et qu'il s'agit d'un complot politique, dans le style de l'ancien régime, instigué par les par les deux partis au pouvoir en 2012, en l'occurrence Ennahdha et le CPR.
« Nous avons présenté toutes nos données au juge et nous avons justifié le transfert depuis la Libye de 450 millions de dinars, en expliquant d'où est venu cet argent et où il est passé » a précisé Slim Riahi.
Il a ajouté que lier cette affaire à la politique serait une « idiotie » et que s'il devait être traité comme un homme d'affaires on devrait prendre en compte le fait qu'il ait fait rentrer de l'argent pour investir dans le pays « contrairement à d'autres qui font le contraire sous couvert du système et sans être inquiétés ». « Je devrais être assis avec l'Instance supérieure de l'investissement et non devant le pôle judicaire financier. Comment voulez-vous que j'investisse dans ces conditions ? », a déclaré le président de l'UPL. Le vendredi 7 avril 2017, Slim Riahi avait affirmé qu'il n'investira en Tunisie que lorsqu'il y aura un Etat qui fait la différence entre un homme politique et un investisseur : « Je ne peux pas investir en Tunisie pour le moment. Je ne me sens pas en sécurité, d'autant plus qu'on m'accuse souvent de blanchiment d'argent. J'investirai au moment où les choses rentreront dans l'ordre », avait-il indiqué lors de son passage à l'émission « Rencontre spéciale », diffusée sur Attessia, avec Moez Ben Gharbia.