Le président de l'UPL, Slim Riahi, a estimé, dans un post publié sur les réseaux sociaux, que la situation en Tunisie est « sombre et opaque car le pouvoir veut normaliser et légitimer « un consensus », avec les corrompus et le bénir publiquement », une allusion à peine voilée sur le projet de loi de réconciliation initié par le chef de l'Etat. Slim Riahi, a précisé, ce jeudi 18 mai 2017, que « tous les prétextes énoncés par les gouvernements successifs pour expliquer la crise financière et sociale, la perturbation du développement et des réformes économiques ne sont que des tentatives de s'éloigner du « nid de guêpes » et d'écarter les soupçons sur l'alliance entre les partis politiques et les hommes d'affaires corrompus ». « Si nous avions une réelle volonté de sauver la Tunisie, il faut reconnaître que la véritable révolution est celle qui devra être menée contre ce type de « cartel » qui gangrène le pays. La Tunisie se hissera alors directement au plus haut niveau dans le monde et démentira tous les messages de désespoir et de défaitisme tenus par tous les gouvernements successifs pour justifier leurs échecs » a ajouté Slim Riahi.
Ces propos viennent en réponse au rapport de l'International Crisis Group sur la corruption, le népotisme, le régionalisme etc., publié le 11 mai. Un rapport dans lequel l'organisation a tiré la sonnette d'alarme sur ces maux qui menacent à moyen terme la stabilité du pays affirmant, entre autres, que plus de 300 « hommes de l'ombre » faisant partie de lobbies ou hommes d'affaires ont le contrôle du sort de l'Etat et de ses organes, que le népotisme, la spéculation et le clientélisme gangrènent l'administration et l'élite politique du pays…