Belhassan Oueslati, porte-parole du ministère de la Défense, a affirmé aujourd'hui que l'Armée « recourra à l'usage graduel de la force contre les manifestants, si les circonstances l'exigent ». « Toute tentative de porter atteinte aux personnes, de s'introduire de force dans les sites protégés par l'armée ou de saboter le travail des unités militaires conduira l'armée à recourir à la force de manière graduelle », a-t-il dit.
Intervenant ce matin du lundi 22 mai 2017 dans La Matinale d'Express Fm, Belhassen Oueslati a précisé que « l'armée n'interviendra pas si les manifestations sont pacifiques » ajoutant que « les tentatives d'intrusion dans les sites protégés par l'Armée et les atteintes aux barrages ne sont pas des pratiques pacifiques et nécessitent une intervention ». Il précise : « Nous avons veillé à éviter toute catastrophe. Actuellement, les unités militaires sont sur place afin de maîtriser les mouvements pouvant conduire à ce genre de pratiques ».
Le porte-parole de l'armée précise que « le sang-froid et la patience des unités militaires ont permis de faire en sorte que les choses se passent dans le calme. Aucun incident notable n'a été enregistré ». Il assure, par ailleurs : « Nous ne laisserons pas le même incident se reproduire », revenant sur ce qui s'est produit hier après la fermeture par les manifestants de la vanne d'El Kamour.
Il a d'ailleurs précisé qu'un ingénieur et un manifestant se sont introduits dans le site et ont baissé le débit de pression de la vanne de pétrole sans pour autant l'arrêter complètement. Tout en insistant sur « l'impartialité de l'institution militaire », M. Oueslati affirme que « les unités de l'armée sont dispersées dans le désert pour protéger les frontières et les sites sensibles, et ce dans le cadre de leurs fonctions et des missions conférées par les autorités ».