Le ministre de la Formation professionnelle et de l'Emploi, Imed Hammami, a affirmé que le protestataire mort ce lundi 22 mai 2017, à Tataouine, a succombé après avoir été piétiné dans une bousculade par « ses camarades » qui se dirigeaient vers le district de la police pour y mettre le feu. Il a expliqué que le mouvement de protestation à Tataouine a cessé d'être pacifique depuis le 22 avril dernier, quand la route d'El kamour a été fermée. « Malgré cela nous avons continué à dire qu'il s'agit d'un mouvement pacifique, par pure complaisance » a ajouté le ministre.
Imed Hammami a précisé que les revendications à Tataouine concernent l'emploi « dans les sociétés pétrolières ». « Le chef du gouvernement a proposé, lors de son déplacement sur place, la création de 3500 emplois avec un budget de développement de 100 millions de dinars alloués à la région, alors que le budget initial prévu dans la loi de Finances 2017 est de 70 millions de dinars. Ces propositions ont été refusées car les jeunes de Tataouine qui veulent être embauchés par les sociétés pétrolières, nous leur avons donc proposé entre autres, lors de notre visite le 15 mai, de pareils postes et ils ont cette fois accepté dans leur écrasante majorité » a déclaré le ministre. Il a précisé que cette offre a été acceptée par près de 2000 protestataires sauf qu'un petit groupe de 150 personnes ont tenu à rester sur leur position et on tenu à semer le chaos dans la région. « Ces personnes n'ont pas l'emploi ni le développement pour revendication » a estimé Imed Hammami.
Le ministre a confié que ce qui se passe à Tataouine sert des agendas de parties « qui ont commencé une campagne électorale avant l'heure » et qui veulent semer le chaos dans le pays. Il a ajouté que le jour-même où un accord a été trouvé avec les manifestants de Tataouine, « quelqu'un a versé 12 mille dinars et donné un 4*4 au petit groupe de réfractaires ». « Il s'agit d'une personne dont nous connaissons l'identité, c'est quelqu'un qui veut récupérer de force un contrat dans l'appel d'offre lancé par l'ETAP et qui a été remporté il y a deux mois par une tierce partie. Il veut donc forcer l'ETAP à lui céder ce contrat et il ne l'aura jamais ! » A précisé Imed Hammami.
« Nous appelons au calme et nous allons encore mener le dialogue à Tataouine, où les décisions qui ont été prises pour le développement de la région sont en train d'être appliquées. Ceux qui veulent semer le chaos seront soumis à la justice, nous ne sommes pas un gouvernement qui veut mettre des citoyens en prison, mais nous avons des partenaires avec lesquels nous avons des contrats d'investissement et il est de notre devoir de respecter nos engagement en protégeant les sites de protection. Nous ne permettrons pas que la production soit entravée. Il est important que les jeunes de la région comprennent cela. Nous nous engageons, dans les limites du possible, à répondre aux revendications pacifiques et légitimes, mais quand celles-ci émanent d'agendas politiques et de conflits d'intérêts alors la justice tranchera ! , a-t-il conclu.