Le porte-parole du Front Populaire, Hamma Hammami, a expliqué, dans une intervention sur Nessma TV, mardi 27 juin 2017, que le Front Populaire réclame une vraie guerre contre la corruption avec une stratégie claire et qui viserait successivement tous les systèmes, l'un après l'autre. «Jusqu'à cette heure, la lutte contre la corruption a visé des personnes en particulier et a été un moyen de règlement de comptes !», a-t-il martelé. Il n'y a pas eu de mesures sérieuses et réelles dans le cadre d'une vision complète visant à combattre la corruption, a-t-il estimé. Et d'ajouter : «C'est pour ça que le Front Populaire pense que pour entamer une vraie guerre contre la corruption, il faudra des élections anticipées».
Hamma Hammami s'est interrogé : «Pourquoi sont-ils paniqués lorsqu'on demande à Youssef Chahed de lutter contre la corruption au sein de son gouvernement qui concerne des ministres et conseillers ?». Il a évoqué, dans ce cadre, un ministre en particulier, Mehdi Ben Gharbia, dont le dossier a été soumis à Youssef Chahed, selon ses dires.
Ainsi, M. Hammami indique que le ministre précité a un procès en cours, fustigeant à cette occasion le porte-parole du gouvernement, Iyed Dahmani, qui avait affirmé quelques jours auparavant que Mehdi Ben Gharbia n'avait pas d'affaire en justice en cours. Il précise bien que l'affaire concerne l'une de ses sociétés. Il a appelé Sofiene Sliti, porte-parole du Tribunal de première instance de Tunis et du pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme, à témoigner et à confirmer ses dires.