« Le 14 juillet 2016, la France entière était en deuil après l'attentat de Nice. Nous le fûmes également à Tunis, ce n'était point de la simple compassion mais un acte de solidarité spontané reflétant un désarroi et une peine incommensurables. Le peuple tunisien, lui aussi cible, à maintes reprises, des obscurantistes, ne pouvait que se tenir auprès du peuple français ami dans cette épouvantable épreuve. Les innocentes victimes tombées alors n'étaient pas uniquement françaises puisque on y recensa 19 nationalités, dont trois Tunisiens. Le terrorisme n'ayant pour fondement que la haine, a frappé cherchant à disperser et a fini par rassembler. Nous voilà unis et décidés, plus que jamais, à éradiquer ce fléau » a déclaré le chef du gouvernement, Youssef Chahed, lors de son discours prononcé à la cérémonie de célébration du 14-Juillet à l'ambassade de France à Tunis. « Nos deux nations liées par l'histoire et le sang continueront à avancer sur la voie de vie, sur la voie de l'espoir. Nos deux pays entretiennent des relations séculaires, stratégiques et privilégiées. Ces liens étroits se sont consolidés après l'avènement de la révolution en 2011 et la présence de monsieur le secrétaire d'Etat [Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d'Etat français auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères], avec nous ce soir, en dit long sur l'engagement fortement apprécié de la France au profit de la Tunisie. Nous nous apprêtons, lors des prochains mois, à tenir notre première réunion du Haut conseil tuniso-français, que j'aurais l'honneur de présider en compagnie de mon collègue, le premier ministre Edouard Philippe, Tunis abritera également au mois d'octobre 2017, les rencontres Africa copilotées par nos deux pays, une visite d'Etat du président Français, Emmanuel Macron est aussi à prévoir avant la fin de l'année. Autant d'échéances majeures qui ne feront que conforter la dynamique fort positive des relations bilatérales » a-t-il ajouté.
Le chef du gouvernement a rappelé, par ailleurs, que le salut des nations réside désormais dans la solidarité et a appelé à « se serrer les coudes » dans un monde fortement globalisé où tous les pays font face aux mêmes risques et aux mêmes menaces.