Le député nahdhaoui Mohamed Ben Salem a fait une intervention ce matin du jeudi 20 juillet 2017 à l'ARP dans laquelle il a tancé le chef du gouvernement Youssef Chahed en lui demandant de procéder à l'arrestation du chef de la mafia dans le cadre de la lutte contre la corruption. Avec quelques détails subtils, le député ciblait clairement Kamel Letaïef, alimentant ainsi les folles rumeurs courant derrière le lobbyiste de la Soukra. Un souci cependant de crédibilité, car jamais Mohamed Ben Salem, ni quelqu'un d'autre d'ailleurs, n'a pu présenter la moindre preuve de l'implication de Kamel Letaïef dans un acte de corruption. Tout ce qu'on a pu lui reprocher jusqu'à maintenant, ce sont ses activités de lobbying qui, forcément, n'arrangent pas les affaires de Mohamed Ben Salem, sa famille et certains membres de son parti. Ce sont d'ailleurs les mêmes qui s'attaquent au lobbyiste pour le salir, d'abord, et décrédibiliser la campagne gouvernementale de lutte contre la corruption.
Pour mémoire, c'est le propre gendre de Mohamed Ben Salem, Salim Ben Hamidène, dont le nom a été mêlé à plus une affaire liée à la corruption. Du racket, précisément, du temps qu'il était ministre des Domaines de l'Etat. Le même qui est lié maintenant à l'affaire de la BFT. Ben Hamidène a beau dire qu'il n'a plus rien à voir avec cette affaire et qu'il est souvent dénigré injustement par les médias (de la honte) ses propos ne sont crus que par ses fidèles. A ce propos, ses fidèles ne se sont jamais interrogés pourquoi seul son nom est cité dans les affaires louches et non d'autres membres de son parti et pourquoi la chambre des mises en accusation a accepté dernièrement son dossier.
Au niveau du parti de Mohamed Ben Salem, les affaires liées aux malversations et à la corruption ne se comptent plus. Cela commence par Rafik Abdessalem impliqué dans l'affaire du don chinois d'un million de dinars (détourné à l'époque dans son propre compte) jusqu'aux financements occultes et étrangers du parti. Pour le moment, grâce aux accords politiques entre Ennahdha et Nidaa, le parti islamiste échappe miraculeusement à toute enquête sérieuse, donnant un sentiment d'impunité certain à Mohamed Ben Salem and co. Pour le moment.