Dans un message publié sur sa page Facebook, l'ancien président de la République, Moncef Marzouki a fait part de son désaccord avec la ligne adoptée par la Ligue tunisienne des droits de l'Homme dont il a été le président de 1989 à 1994. La Ligue qui demande aujourd'hui la reprise des relations diplomatiques avec la Syrie au nom des droits de l'Homme est aujourd'hui, selon l'ancien chef de l'Etat, en désaccord avec ses principes. « Ses gens, ne se soucient pas des 13 mille exécutions effectuées hors du cadre de la loi, des centaines de milliers de morts ou encore des 5 million de déplacés ! » s'est exclamé M. Marzouki mardi 25 juillet 2017, sur sa page Facebook.
Plus loin dans le texte, Moncef Marzouki déplore le fait que la responsabilité de cette guerre fratricide soit imputée à Daesh, le Qatar ou encore la Turquie et non « au dictateur syrien » et qualifie les responsables de la Ligue tunisienne des droits de l'Homme de gens à « l'esprit étroit ». La LTDH avait en effet appelé les autorités à refuser la décision du parlement qui a rejeté la reprise des relations avec la Syrie.
« Je refuse dorénavant d'avoir un quelconque lien avec la ligue qui a publié ce communiqué et d'être son président d'honneur ! », a-t-il conclu.