Le ministre de la Santé publique, Slim Chaker, a déclaré ce samedi 23 septembre 2017 que le déficit budgétaire des hôpitaux publics avoisine aujourd'hui les 770 millions de dinars et que c'est pour cette raison que « les fournisseurs refusent d'approvisionner les établissements publics de santé en médicaments et en matériels ». « Sans argent, le secteur de la Santé et les hôpitaux publics ne peuvent pas travailler. La plupart des hôpitaux, pour ne pas dire tous les hôpitaux, enregistrent un déficit considérable » a martelé le ministre. Il a énuméré les hôpitaux publics qu'il a visité du jeudi 21 septembre, à 23h au vendredi 22 septembre 2017, à 3h du matin « je suis allé à l'hôpital Charles Nicolle, au SAMU de Montfleury et à l'hôpital pour enfants de Bab Saadoun. J'ai vu le professionnalisme des médecins qui travaillent nuit et jour dans des conditions difficiles sans avoir à leur disposition ni seringues, ni compresses, ni gants ! ». A ce propos, Slim Chaker a dénoncé les manques en terme de consommables médicaux qui induisent une pratique professionnelle de la médecine « non conforme aux standards internationaux ».
« Aux urgences de Charles Nicolle, nous avons constaté que les moniteurs cardiaques sont en panne en plus d'autres problématiques » a ajouté le ministre assurant par ailleurs qu'une cellule de crise a été mise en place pour faire un audit approfondi de cet hôpital. « Cette cellule de crise mettra en place une méthodologie future en faveur des 50 autres hôpitaux universitaires présents sur tout le territoire de la République ce qui permettra de couvrir 95% des besoins des citoyens tunisiens en terme de Santé » a-t-il ajouté.