« Il y a un manque de connaissance du terrain Africain de la part des entrepreneurs tunisiens » a déclaré le président de Tunisia Africa Business Council (TABC), Bassem Loukil, lors de la matinale d'Express FM présentée par Wassim Ben Larbi. Le président de (TABC) a évoqué lors de l'émission les diverses opportunités du marché africain ainsi que les freins qui existent aujourd'hui et ce qui doit être fait pour dynamiser les rapports avec certains pays.
« Avec (TABC) 5 missions ont été jusque-là organisées vers des pays d'Afrique. L'accueil que nous avons eu à Djibouti, par exemple, a été pour le moins chaleureux. Il s'agit là d'un pays qui souhaite fortement raviver le rapport avec la Tunisie », M. Loukil a aussi parlé du Bénin, un pays qui redémarre et qui est en train de devenir une plateforme logistique et numérique importante. Dans son intervention, Bassem Loukil a énuméré une liste de freins que les entrepreneurs tunisiens rencontrent en voulant intégrer le marché africain. Il a en effet dit : « Les points faibles du système tunisien sont : Tunisair, avec ces retards dans les vols et ses faibles liaisons avec les pays d'Afrique. En deuxième lieu, je citerais la faible représentation diplomatique sur l'Afrique et l'absence de banques tunisiennes sur les marchés clés ».
Le président de TABC a ajouté que la règlementation de change est aussi un handicap important vis-à-vis des entrepreneurs qui veulent aller vers l'Afrique. « Vous ne pouvez pas prendre la décision d'aller sur un marché étranger avec une telle réglementation. Aussi, Notre pouvoir compétitif est faible vue la lenteur du transport de nos marchandises. Il nous faut des lignes maritimes, nous avons déjà Tunis-Dakar-Abidjan, il faut en développer d'autres, je pense ici au Cameroun et au Bénin où nos produits n'arrivent pas».
Au cours de l'émission, Bassem Loukil a également recommandé aux entrepreneurs tunisiens de ne pas travailler seuls sur l'Afrique, « il faut qu'ils essayent de profiter de l'expérience des autres qui y sont depuis une dizaine d'années ». Au chef du gouvernement, M. Loukil a demandé de stabiliser le dinar et d'intensifier la lutte contre la contrebande et la corruption.