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Pas touche à la fonction publique !
Publié dans Business News le 18 - 10 - 2017

Comme nous l'avions déjà noté, le document de la Loi de finances 2018 ne spécifie, en aucune manière, les dépenses de l'Etat. Et qui dit dépenses de l'Etat, dit salaires de la fonction publique. Il s'agit du principal problème des finances publiques tunisiennes.

L'Etat tunisien emploie bien plus de fonctionnaires qu'il n'en a réellement besoin. Une situation de sureffectif à laquelle vient s'ajouter une mauvaise répartition. Nous n'avons pas assez d'enseignants, pas assez de personnel médical, mais nous avons un ministère de l'Agriculture, par exemple, qui a recruté près de 30.000 personnes pour la seule année 2012.

Il n'est rien de plus difficile que d'expliquer l'évidence, et c'est le problème qui se pose à Youssef Chahed. Supposons en lui d'abord la réelle volonté de régler ce problème. Il y a eu une pseudo-solution qui consiste à faire partir un maximum de fonctionnaires en retraite anticipée mais le mouvement n'a pas suivi, et même si ça avait été le cas, il aurait quand même fallu les payer et l'opération aurait été dévolue aux caisses sociales dont l'état est déjà suffisamment alarmant.
La logique, la transparence et l'honnêteté voudraient que le fonctionnaire obéisse aux mêmes règles de management et de gestion que les entreprises privées. Productivité, ponctualité, qualité du service, esprit d'innovation et de proposition sont autant d'atouts valorisés dans le secteur privé mais qui n'ont aucune existence dans la fonction publique. Ce sont des qualités qui peuvent exister chez certains fonctionnaires mais toujours à titre individuel, sans que cela ne devienne une politique. Par conséquent, quand ces qualités existent chez un employé du privé, il est augmenté et promu. Dans la fonction publique, on est promu et augmenté sans avoir aucune de ces qualités parce que la productivité n'est, à aucun moment, prise en compte et valorisée.

Lier les augmentations de salaire à des critères de productivité et d'efficacité, se séparer des éléments non productifs et perturbateurs, éviter les recrutements inutiles et mieux déployer le pouvoir de l'Etat, y a-t-il plus évident que cela ?
Et pourtant, c'est loin d'être acquis. L'UGTT a dit que les entreprises publiques étaient « une ligne rouge » et qu'il serait néfaste pour qui que ce soit de s'y frotter. L'UGTT tente de préserver les « fiertés nationales » que sont ces entreprises déficitaires. Des entreprises qui sont renflouées chaque année par le contribuable qui, en plus, se trouve confronté à la mauvaise qualité de leur service et de leur absence d'efficacité. Une espèce de dogme intouchable entoure ces entreprises publiques et on ne peut y toucher sans déclencher l'ire de la centrale syndicale.
Le problème, le vrai, c'est que le gouvernement actuel n'a pas le courage d'affronter la colère du syndicat. Si Youssef Chahed se met à dos l'UGTT, il se retrouvera tout seul, sans aucun soutien politique conséquent, et il ne veut pas en arriver là. L'UGTT protège Youssef Chahed dans une espèce d'opération de racket organisé et implicite. Donc, on reste dans cette situation d'immobilisme qu'on sait tous intenable sur le moyen et le long terme, mais personne ne fait rien pour que ça change. On se dirige tout droit dans le mur et personne n'a le courage d'appuyer sur la pédale de frein.

L'Histoire se rappellera que nous avions, en tant que pays, une fenêtre favorable de tir pour nous sortir définitivement d'une situation de décadence et de faillite. L'Histoire notera que nous l'avons ratée, que nos gouvernants n'ont pas eu le courage suffisant de couper avec les pratiques du passé. La révolution a changé beaucoup de choses en Tunisie mais elle n'a pas dépassé les hautes murailles de la gestion de l'Etat.


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