La ville de Testour (nord-ouest), ville andalouse et Cité du malouf, a vibré, le 13 juillet courant, au rythme de la 42ème session du festival international de Testour spécialisé dans le malouf et la musique traditionnelle arabe, qui s'est ouverte en présence de M. Abderraouf El Basti, ministre de la Culture et de la sauvegarde du patrimoine. Le coup d'envoi de ce festival a été, au théâtre de plein air de la ville, par le concert «Maquamet» de Sonia M'barek, qui a concocté un cocktail musical varié alliant son propre répertoire et l'héritage musical arabe authentique. Cette soirée d'ouverture est l'une des 11 veillées programmées dans le cadre de ce festival qui connaîtra la participation de plusieurs troupes de malouf et de musique andalouse venant d'Algérie, de Libye et de Mauritanie. Outre le spectacle de flamenco espagnol, le programme prévoit une compétition de troupes de malouf de différentes régions et une conférence sur le chant soufi et le malouf. D'autres groupes prendront part à cette joute : ils représentent Bizerte, ainsi que la ville hôte, Testour. S'agissant de la participation internationale, et à côté des Libyens, sont attendues, le 24 juillet, la Troupe Mohamed Rachid Sefni pour le malouf et le tarab andalous (Algérie) et, le 17 juillet, la Compania flamenca de Vicente Fernandez (Ubeda, Espagne) qui, à travers le flamenco, complète le tableau de la musique d'origine ou d'inspiration arabo-andalouse. La clôture du festival, le 26 juillet, verra la venue de la Troupe de la Ville de Tunis, dirigée par Naoufel Ben Aïssa, et la distribution des prix aux lauréats de la compétition. En somme, il est à rappeler que le Malouf est l'une des composantes de la musique tunisienne. Son caractère hybride arabe et andalou lui confère une grande richesse mélodique, rythmique et poétique.