Quelque 29 dossiers ont bénéficié de congés pour création d'entreprises au cours du premier semestre 2008, contre 28 dossiers en 2007 et 11 dossiers en 2006. De même, 12 projets sur un total de 110 projets ont bénéficié des mécanismes de l'essaimage et du congé de création d'entreprises. L'ensemble de ces projets sont lancés dans les secteurs des services (bureau d'études et de conseil), de l'environnement, de l'agriculture (exploitations agricoles) et de l'industrie (industries alimentaires et de transformation, textile, industries électroniques)… Ce mécanisme spécifique de congé pour la création d'entreprises décidé en juillet 2003, au profit des fonctionnaires et des agents du secteur public, vise selon M.Mohamed Agrebi, directeur général de la promotion des petites et moyennes entreprises au ministère de l'industrie, de l'énergie et des PME, à créer le maximum d'entreprises innovantes, à les préserver et les développer en tant que cellules de base de l'économie nationale. La Tunisie a institué un ensemble de mécanismes en vue de concrétiser l'objectif tracé dans le programme présidentiel « Pour la Tunisie de demain », en enracinant la culture de la création d'entreprises et d'incitation à l'initiative. C'est ainsi que les créations de projets en Tunisie ont progressé à plus de 14 mille projets ou entreprises par an, ce qui va contribuer à atteindre l'objectif escompté pour 2009, à savoir la création de 70 mille entreprises ou projets. M.Agrebi a affirmé que la loi sur l'initiative économique vient concrétiser ce choix qui fait de la culture de la création d'entreprises, une responsabilité de tous (institutions éducatives, de formation et de recherche, entreprises économiques, compétences nationale, société civile, médias…). La loi sur l'initiative économique a prévu, également, des facilités pour garantir au promoteur, toutes les conditions de réussite et de pérennité, le but étant de valoriser ses compétences acquises au sein de l'administration publique et son réseau de relations. En outre, l'Etat, qui met à la disposition des promoteurs des idées de projets et plus de 30 études stratégiques et sectorielles, s'emploie actuellement à élaborer des études régionales qui ont pour mérite de mettre l'accent sur les spécificités des régions et la complémentarité entre elles. C'est ainsi que près de 7 études ont été réalisées et sont présentées dans les journées de partenariat. M.Agrebi a indiqué que la garantie à l'entreprises de toutes les conditions de succés, intervient après l'adhésion de la Tunisie, depuis janvier 2008, à la zone de libre échange avec l'union européenne pour les produits manufacturés et relève de son ambition d'être un marché relais pour l'accès à d'autres marchés, et notamment le marché africain. Pour M.Agrebi, le congé pour la création d'entreprise est en harmonie avec les différents autres programmes et mécanismes mis en place afin de booster le rythme de lancement de projets (comme le mécanisme d'essaimage). L'objectif est d'encourager le fonctionnaire à prendre des risques calculés en acceptant, éventuellement, l'échec comme le succès de son projet, relevant qu'en cas d'échec du projet ou l'apparition de quelques difficultés, le fonctionnaire propriétaire du projet, a le droit de retrouver son poste dans l'administration. Pour la création d'une entreprise, le fonctionnaire titulaire peut bénéficier d'un congé d'une durée d'une année renouvelable une fois, ou deux fois en cas de création d'une entreprise dans les régions de développement régional. Ce même congé peut être accordé dans le cadre de la loi relative au sauvetage des entreprises en difficultés économiques. Ce mécanisme permet, par ailleurs, au promoteur qui crée une entreprise dans les régions de développement régional, de continuer de bénéficier de la couverture sociale pendant trois ans, et d'un demi salaire au cours des deux premières années sans avoir pour autant droit à l'avancement et à la promotion. Un autre volet non moins important pour la réussite de cette initiative a été mis en place en faveur du promoteur. Il s'agit de la formation, de l'encadrement dans les domaines de la gestion de l'entreprise, des lois et structures régionales, des centres d'affaires, des pépinières d'entreprises, outre les mercredis de l'entreprise qui constituent une opportunité pour garantir au promoteur une formation assurée par des experts opérant dans tous les domaines et dans toutes les régions du pays. Toutes les structures d'appui, les centres d'affaires, les centres techniques et les entreprises financières ont pour mission de faire connaître les avantages de ce mécanisme et de tirer profit des compétences nationales dans des secteurs précis et de consolider l'esprit de création et d'innovation. Autre secteur d'appui à la création d'entreprises : le système financier actuel (banques, sociétés et fonds d'investissement). Ce système a reçu pour mission principale d'aider les promoteurs à finaliser le schéma de financement de leurs projets et à tirer le meilleur profit des incitations instituées en leur faveur mises en place au profit du promoteur, outre la consécration de 20% des offres publiques au profit des entreprises nouvellement créées. L'effort de sensibilisation et d'information, souligne encore M.Mohamed Agrebi, occupe une place importante pour la réussite de cette initiative, et notamment, au sein des catégories visées, l'ultime objectif étant de les inciter à communiquer directement avec les fonctionnaires et de cibler les secteurs innovants. A rappeler que cette initiative a constitué le thème de la journée du « mercredi de création d'entreprise » tenue au cours du mois de mai dernier afin de faire connaître ce mécanisme. Le premier salon dédié à la création d'entreprise qui se tiendra les 17 et 18 octobre 2008 constituera en outre une opportunité pour faire connaître ce mécanisme. Il s'agit d'un rendez-vous qui réunira les promoteurs et les dirigeants d'entreprises et une occasion de faire connaître les opportunités de partenariat en Tunisie et de fournir l'information au porteur d'idée de projet, au propriétaire de projet ou au dirigeant.