Placée sous le Haut patronage du Président de la république, la plus grande opération séduction du site tunisien des affaires s'est achevés sur une bonne note. Le Forum de Carthage pour l'Investissement, dans sa 10ème édition, s'est déroulé, les 12 et 13 juin dernier, à Tunis, en présence d'un grand nombre d'investisseurs potentiels,ainsi que des Investisseurs déjà opérant sur le sol tunisien. Ceux-ci n'ont pas manqué d'apporter leur témoignage quant aux avantages offerts par la Tunisie, en tant que site de production et d'exportation et une plateforme d'affaires régionale. Une plateforme, aujourd'hui, plus importante que jamais, suite à l'intégration de la Tunisie, à l'espace européen, depuis le 1er janvier 2008. Intervenant à un moment où la Tunisie est entrée effectivement en Zone de libre échange avec l'Union Européenne, en application de l'Accord d'Association conclu en 1995, entre les deux parties, la 10ème édition du Forum de Carthage pour l'Investissement s'est choisi un thème d'actualité qui renforce les atouts compétitifs de la Tunisie : « L'intégration dans la zone Euromed, levier de l'attractivité du site Tunisie ». Le Forum de Carthage constitue une des manifestations phares de la promotion des IDE. A ce titre, il bénéficie de l'intérêt de toutes les forces vives économiques du pays et des hauts responsables aussi bien tunisiens qu'étrangers. Inauguré par M. Mohamed Ghannouchi, Premier Ministre, le forum a vu la participation de M. Peter Grimsditch, rédacteur en chef d'Oxford Business Group, les représentants des Organisations Nationales, des opérateurs économiques et des investisseurs étrangers opérant en Tunisie, depuis des années. Des investisseurs qui ont misé sur le site tunisien et qui ont trouvé leur compte, améliorant leur chiffre d'affaires, leur compétitivité et créant par là-même des postes d'emploi. A l'occasion du Forum, la Tunisie a bien voulu rendre hommage aux investisseurs étrangers dont les projets ont été conformes aux orientations nationales de développement comme « Benetton » dont le premier investissement remonte à 15 ans. Et, le groupe continue de miser sur la Tunisie, puisqu'il prévoit pour l'année 2008, des investissements de plus de 20 millions d'euros. Mais encore, il y a eu, l'équipementier nord-américain Johnson Controls, qui a œuvré à la promotion du partenariat avec les entreprises tunisiennes ; Autoliv, la société suédoise de construction des composants automobile. «The IQ INVESTOR »,(l'investissement intelligent) a été dédié à ST micro-electronics, société franco-italienne spécialisée dans les semi-conducteurs. La Tunisie, a par ailleurs, attribué un prix « l'investisseur ami », à MM. Gaby Lope , directeur général du groupe français « Zodiac Tunisie » et René Bushler , représentant du Groupe allemand Siemens. Les récompenses octroyées aux différents investisseurs étrangers, témoignent, comme l'a souligné M. Hédi Djilani, président de l'UTICA que tous ceux qui ont investi, en Tunisie, ne l'ont pas regretté, loin s'en faut. Ils ont plutôt gagné ». Une déclaration confirmée par M. Peter Grimsditch, Rédacteur en chef « d'Oxford Business Group ». « Je veux parler de flexibilité des systèmes en Tunisie, et je déclare au reste du monde que c'est un pays où les investissements gagnent », a-t-il dit, avant d'ajouter : « Les mégas projets promus par les pays du golfe ou autres pays européens, à l'instar de Dubaï Holding et de British Gaz, sont des projets porteurs et leurs impacts positifs sur l'économie tunisienne sont certains. La Tunisie a déjà fait ce que d'autres pays proposent de faire dans leurs plans de développement, notamment en matière d'éducation, de technologies, de formation, … Le succès de la Tunisie n'est autre que sa modestie et sa grande tolérance, qui ne font qu'accélérer les IDE ». En effet, les IDE en Tunisie, se sont traduits par des acquis substantiels illustrés notamment, par l'évolution du nombre d'entreprises à participation étrangère. Celles-ci sont aujourd'hui, au nombre de 3000 entreprises, contre 500 au début des années 1990. Quant aux IDE en général, le ministre a déclaré que le pays a réussi à générer 1,8 milliard de dollars d'IDE, en 2007, soit 4,8% du PIB. « Ces acquis économiques ont été profitables à toutes les catégories sociales. C'est ce qui apparaît notamment à travers la multiplication par plus de quatre et demi du revenu par tête au cours des 20 dernières années pour passer de 960 dinars en 1986 à 4400 dinars en 2007, soit l'équivalent de plus de 9000 dollars d'après la parité de pouvoir d'achat (PPA) de la ville de New York, ce qui a permis d'améliorer l'indice de rattrapage avec les pays de l'OCDE qui affichait 33 % en 2007, contre 28% en 2001 », devait expliquer le Premier Ministre. La Tunisie ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. Elle a de grandes ambitions pour les prochaines années, dont celles de porter le taux de croissance moyen à, au moins 6% par an, de dynamiser l'emploi et d'améliorer la qualité de vie de toutes les couches sociales. Des ambitions et des objectifs qui offrent des opportunités d'investissement et d'affaires sur le site tunisien. Et que le Forum de Carthage pour l'Investissement n'a pas manqué de mettre en exergue, tel que le programme de privatisation, prévu pour la prochaine période et qui concernerait des unités industrielles et touristiques. L'extension du programme de mise à niveau aux secteurs des services et du tourisme présente par ailleurs, d'autres opportunités d'affaires et d'investissement. Elle ouvre, en effet, de larges perspectives d'alliance et de partenariat, avec des groupes importants, dans les pays frères et amis, avec pour objectif d'améliorer la trésorerie des PME tunisiennes et d'obtenir une assistance technique et des facilités commerciales, de nature à améliorer la qualité des produits, d'accroître la compétitivité et d'avoir accès aux réseaux de distribution mondiaux. Le Forum de Carthage pour l'Investissement constitue un passage obligé pour découvrir ou redécouvrir les opportunités d'affaires offertes par le site tunisien. Un site qui, de l'avis de plusieurs investisseurs, est une plateforme régionale de production et d'exportation ainsi qu'une porte d'entrée vers le marché européen, premier marché intégré au monde.