INFOTUNISIE – La stratégie économique tunisienne a opté, durant les dernières années, pour la privatisation des entreprises, qui devrait concerner les différents secteurs économiques nationaux. Au titre de l'année 2010, 12 entreprises publiques, dont 5 entreprises industrielles, 5 entreprises de services et deux entreprises agricoles, feront partie du programme de privatisation, selon la direction générale de la privatisation, relevant du Premier ministère. Parmi les entreprises du tissu industriel, la société tunisienne de Sidérurgie «El Fouledh» qui a augmenté son capital en faveur d'un investisseur stratégique, et la Société Tunisienne de navigation (CTN) ouvrant son capital à hauteur de 25% à travers une offre publique de souscription (OPS). La privatisation a concerné également la Société Nationale de Distribution de Pétrole (SNDP), dont le capital est ouvert à hauteur de 20% par une offre publique de vente. De surcroit, deux autres sociétés, seront privatisées via la cession des participations publiques, à savoir, la société tunisienne des industries pneumatiques, soit respectivement 51,59% et 68% de leur capital. Quant au secteur des services, il s'agit des deux assureurs, Tunis Ré et SALIM qui ouvrent leurs capitaux en vue de les augmenter à travers des OPS, la Société Modern Leasing, l'immobilière de l'Avenue qui prépare son introduction dans le marché alternatif, ainsi que la Société Hôtelière Africa Sousse (SHAS), dont la privatisation consiste en la vente de l'unité hôtelière, Hôtel Sousse Palace. Une société agricole sera concernée par la privatisation à savoir la Société Tunisienne d'aviculture (SOTAVI) qui lance une offre publique de vente (OPV) à hauteur de 19 ,84% de son capital. S'agissant des concessions en cours, une station de dessalement des eaux de la mer à Djerba, un port de transbordement en eaux profondes à Ennfidha et deux stations d'épuration à El Attar (Tunis-ouest) et à El Allef (Tunis Sud), sont en phase de réalisation, financement et exploitation. Depuis 1987, le programme de privatisation ne cesse d'enregistrer des performances remarquables, se distinguant par 3 phases principales: La première, de 1987 à 1994, a concerné des entreprises à structure financière déséquilibrée ; La deuxième, de 1994 à 1997, a ciblé la réforme économique et l'instauration d'un cadre juridique et institutionnel adéquat alors que la troisième, déclenché depuis 1998, a favorisé l'intégration de grandes sociétés (cimenteries…) avec, en appui, le recours aux banques conseils et à des techniques plus élaborées.