INFOTUNISIE – «La mortalité des enfants a beaucoup baissé sur la planète, 7 nouveau-nés sur 100 mourant avant d'atteindre leur 5ème anniversaire, alors que c'était le cas de 40 à 50 d'entre eux autrefois». C'est la conclusion du bulletin mensuel de l'Institut français d'études démographiques (INED) rendu public le 3 février et concernant la mortalité infantile dans le monde. Le bulletin s'attarde sur la situation générale de la mortalité infantile à l'échelle mondiale en soulignant à la fois «un formidable recul historique» et des inégalités entre pays notamment l'Afrique Subsaharienne qui reste, selon le bulletin, «à la traîne». Il propose également des moyens de lutter contre la mortalité des enfants pour finir avec l'importance de la vaccination dans un dernier point intitulé «Mieux tirer partie des vaccinations», tout en étant enrichi par des statistiques, schémas et tableaux contenant des chiffres et des courbes de la situation mondiale de la mortalité infantile. La Tunisie est citée à plusieurs reprises en exemple dans ce bulletin grâce à la baisse considérable et rapide qu'elle a pu enregistrer concernant la mortalité infantile. Le bulletin souligne que les progrès «se sont poursuivis à un rythme soutenu en Tunisie», contrairement à la Chine, où les progrès ont ralenti à la fin des années 1980 «avec le passage à l'économie de marché et la croissance des inégalités». Le bulletin considère encore une fois que la baisse de la mortalité infantile en Tunisie est plus rapide que celle enregistrée au Brésil. «Aujourd'hui, ces trois pays (Tunisie, Chine et Brésil) présentent une mortalité infantile proche de 20 pour 1000 ». Concernant le continent africain, qui «concentre la moitié des décès mondiaux d'enfants de moins de 5 ans», la Tunisie est encore citée en exemple, par le même bulletin, qui souligne que «l'Afrique du Nord s'est nettement améliorée comme on l'a vu avec la Tunisie». Le bulletin conclu que le développement économique entraine certes le recul de la mortalité des enfants, mais qu'il serait possible de la faire baisser en faisant bénéficier, plus largement, les enfants des vaccins disponibles, surtout qu'une «partie des enfants meurent avec des maladies infectieuses évitables par la vaccination, l'un des actes médicaux les plus simples». Rappelons que l'UNICEF s'était déjà félicitée, en 2008, de la diminution remarquable de la mortalité des enfants de moins de 5 ans en Tunisie. Elle avait estimé que grâce à cette réussite, la Tunisie pourra atteindre les objectifs du millénaire pour le développement relatif à la mortalité infantile.