Les travaux de la première réunion de la Commission de la Femme arabe pour le Droit international humanitaire, créée, sur proposition de Mme Leila Ben Ali, épouse du Président de la République et Présidente de l'Organisation de la Femme Arabe (OFA), à l'occasion du deuxième congrès de l'OFA, tenu à Abou Dhabi, du 11 au 13 novembre 2008, se sont ouverts, dimanche matin, à Gammarth (Banlieue Nord de Tunis). Au cours de la séance inaugurale des travaux de cette commission, qui a été constituée, le 1er février 2010, à l'occasion de la célébration de la Journée de la Femme arabe, Mme Bebia Bouhnek Chihi, ministre des Affaires de la Femme, de la Famille, de l'Enfance et des Personnes âgées, a salué l'approche pertinente et cohérente initiée par Mme Leila Ben Ali en matière de protection de la femme, dans les sociétés arabes, contre toute forme de violence et de violation de ses droits, laquelle approche s'est illustrée, a-t-elle dit, à travers, notamment, la proposition de l'institution de cette commission. La ministre a formé l'espoir de voir cette première réunion contribuer à l'élaboration d'un plan d'action, à même de contribuer au renforcement de la solidarité entre les femmes arabes, et à réunir les facteurs appuyant la place de la femme arabe et consolidant sa protection contre toute forme de marginalisation, de discrimination et de violence, que ce soit en temps de paix ou en temps de guerre. Elle a rappelé les guerres et conflits armés survenus dans la région arabe, quatre décennies durant, notamment, le conflit arabo-israélien en Palestine, et ses retombées sur cette région, parallèlement aux guerres régionales et civiles et aux conflits internes qui ont généré une augmentation importante de dépenses d'armement, au détriment des budgets devant être alloués au développement socio-économique de la région. Elle a indiqué que les incidences des guerres et des conflits armés qui touchent la société, en général, ont des impacts particulièrement sur l'état psychologique, social, économique, juridique et politique de la femme. Bien que les femmes dans la région arabe et autres zones du monde ne prennent pas part, généralement, à la prise de décisions d'enclencher les guerres ou les conflits armés, a-t-elle ajouté, il n'en demeure pas moins qu'elles paient un lourd tribut, compte tenu des conséquences de ces guerres et conflits. De son côté, Mme Wadouda Badrane, Directrice générale de l'OFA a souligné l'écho favorable qu'a eu la proposition de Mme Leila Ben Ali, au sein de l'organisation, au sujet de la création de cette commission, dans le contexte de la prise de conscience de l'évolution de la situation dans la région arabe et des épreuves qu'endure la femme dans certains pays arabes qui connaissent des tensions récurrentes. Elle a, par ailleurs, mis l'accent sur l'impératif qu'il y a à définir, diffuser et vulgariser l'utilisation d'une série de règles visant à réduire les incidences des conflits armés et à protéger les personnes, liées et concernées par les conflits, notamment les femmes. Mme Badran a émis l'espoir de voir la commission aboutir, à l'issue de sa première réunion, à mettre en place un riche programme qui tiendra compte de la réalité arabe et qui s'emploiera à avancer des suggestions pratiques, claires et faciles à adopter par les Etats et les structures concernées, parmi les instances gouvernementales et les associations de la société civile, dans l'intérêt de la femme arabe. Mme Salwa Terzi Ben Attia, secrétaire d'Etat chargée de l'Enfance et des Personnes âgées a assisté à la séance d'ouverture des travaux de la commission, qui compte sept membres, experts en Droit international humanitaire sélectionnés parmi les représentants des pays membres de l'organisation, en l'occurrence, l'Algérie, le Bahreïn, les Emirats Arabes Unis, le Maroc, le Soudan, la Syrie et la Tunisie. Il a été procédé, à l'issue de la séance d'ouverture de cette première réunion, qui se poursuivra jusqu'au lundi, pour l'examen du plan d'action de la commission, au titre des années 2010/2011, à la désignation de Mme Monia Ammar, magistrat, chargée de mission au sein du cabinet du ministère de la Justice et des Droits de l'Homme a été désignée présidente de la commission pour la période 2010/2011. Mme Mahassen El Jaghoub, Directrice du Centre d'études sur la Femme à l'Université jordanienne a été nommée rapporteur de la commission. La création de cette commission, à caractère consultatif, s'inscrit dans le cadre des objectifs des Premières Dames, membres du Conseil supérieur de l'OFA, à ce que l'Organisation soit un appui aux efforts déployés à l'échelle mondiale, régionale et nationale, visant à assurer le respect du Droit international humanitaire et à en propager la culture auprès de la femme arabe. La commission procèdera à la proposition de programmes de sensibilisation et de diffusion de la culture du Droit international humanitaire, parallèlement à la proposition de programmes de formation destinés aux parties gouvernementales et associations concernées.