INFOTUNISIE – Après avoir accompli les différentes promesses du programme électoral du précédant quinquennat 2004-2009 («La Tunisie de Demain»), le nouveau programme électoral 2009-2014 du Président Ben Ali a fixé de nouveaux objectifs sur la voie de la réforme et de la modernisation du secteur de la santé en Tunisie tout s'attelant à la tâche de dessiner les contours de la politique sanitaire, qui viendrait renforcer l'arsenal des droits des citoyens à la santé comme fondement essentiel de la qualité de vie. En effet, ces ambitions commencent effectivement à se concrétiser grâce à un ensemble d'interventions et actions portant notamment sur la création d'établissements de santé supplémentaires dans certaines régions, la modernisation des autres à travers l'acquisition d'équipements médicaux modernes pour une enveloppe de 190 millions de dinars, dont des scanners, des échographes, des équipements numériques pour les examens cardio-vasculaires et des traceurs cardiaques. Mieux encore trois hôpitaux privés seront créés, prochainement, à Tunis et à Sousse, de nature à donner une valeur ajoutée qualitative, dans le secteur privé de la santé, sans omettre la modernisation de l'infrastructure de base, ainsi que la consolidation de la médecine spécialisée, dans les régions. En effet, les travaux des deux conseils ministériels tenus le 30 mai 2008 et le 20 novembre 2009, avaient essentiellement mis l'accent sur le développement de la médecine spécialisée dans les régions. Notons dans ce sens que 360 médecins spécialistes opèrent, actuellement, dans les différentes régions tunisiennes, contre 280 à la fin de 2008. Pour donner des coups de projecteurs sur les importants développements ayant marqué le secteur de la santé en Tunisie dans les dernières années, et mettre sous la loupe les perspectives de sa promotion à la lumière des défis de l'étape une séance parlementaire plénière a eu lieu jeudi 29 avril 2010, sous la présidence du M. Foued Mebazaa, président de la Chambre des Députés. S'attardant sur l'importance de renforcer la médecine de spécialités, M. Mondher Zenaidi, ministre de la santé publique a fait savoir qu'à partir de l'année 2010, 100 auxiliaires hospitalo-universitaires exerceront dans les régions, outre l'augmentation des postes pour le recrutement annuel de professeurs universitaires agrégés, des auxiliaires hospitalo-universitaires et des médecins spécialistes. L'objectif étant d'atteindre les 150 postes, en plus de 500 postes ouverts dans le cadre du concours de résidanat en médecine, outre la consolidation des capacités de formation, particulièrement dans les domaines de l'anesthésie et réanimation, la gynécologie obstétrique, la pédiatrie et la radiographie. C'est le cas également, avec le renforcement des capacités des industries pharmaceutiques locales et du secteur de la pharmacie, l'amélioration de la formation des cadres médicaux et paramédicaux, en plus d'autres volets liés à la garantie du bien-être sanitaire et hospitalier, pour le citoyen. Force est de savoir, à ce sujet, que le chômage des pharmaciens fait l'objet d'un souci présidentiel particulier, visible notamment à travers les décisions du Chef de l'Etat, en 2009, portant sur la création du poste d'aide pharmacien et l'ouverture de nouvelles pharmacies de jour et de nuit dans les « imadas », outre des postes en pharmacie hospitalière. Des actions qui ont permis de recruter environ 488 pharmaciens. Les prévisions de la prochaine étape tablent sur la réalisation, à l'horizon 2014, d'une couverture de 65% des besoins nationaux par la production locale, tout en œuvrant pour porter à 250 millions de dinars le chiffre d'affaires à l'exportation, contre 50 millions, actuellement. Evoquant le développement de l'infrastructure, l'acquisition d'équipements médicaux et la disponibilité du cadre médical spécialisé, le ministre a cité les travaux d'étude et de réalisation des pôles des urgences, à la Marsa, aux hôpitaux Charles Nicolle et la Rabta, à Tunis, ainsi que d'autres dans les régions de Gabés, Gafsa et Jendouba. Mieux encore, chaque gouvernorat sera renforcé, à l'horizon 2011, par des unités mobiles de secours médicaux d'urgence. Dans sa réponse à la question liée au renforcement du statut de la Tunisie en tant que pôle régional d'exportation de services médicaux, le ministre de la santé publique, M. Zenaidi a conclu, que la Tunisie compte environ 100 cliniques privées et que près de 140 mille étrangers ont recours, chaque année, à leurs services, sans compter ceux qui viennent pour le thermalisme et la thalassothérapie.