Le colloque ayant pour thème »la place de la traduction dans la culture arabe: réalités et enjeux » organisé par l'Union des écrivains tunisiens (UET) en collaboration avec l'Union générale des écrivains arabes (UGEA) a souligné l'importance de la mise en place d'une stratégie arabe pour la traduction et le renforcement du recours à la langue arabe dans les médias et les domaines culturels. Le colloque auquel ont participé plusieurs intellectuels, écrivains et journalistes arabes a recommandé, à la clôture de ses travaux dimanche à Tunis, l'institution d'une journée arabe de la traduction et de l'unification des concepts et de leur diffusion, au cours de laquelle hommage sera rendu aux meilleurs traducteurs. Les participants ont suggéré de limiter le recours à la traduction des mêmes ouvrages, sous différents styles, et de soutenir les efforts des instances culturelles afin de garantir la promotion du mouvement de traduction, la formation de nouvelles générations de traducteurs, la création de revues arabes spécialisées et la consolidation des sites électroniques y afférents. Ils ont également recommandé de favoriser l'opportunité de créer des organisations indépendantes des écrivains, sur des bases démocratiques et de faciliter la diffusion et la distribution du livre arabe à travers les pays arabes et de lever les taxes douanières sur le livre. Dans son allocution prononcée à la clôture du colloque, M.Abderraouf Basti, secrétaire d'Etat auprès du ministre des affaires étrangères chargé des affaires maghrébines, arabes et africaines a salué les efforts déployés par l'élite des écrivains et les poètes dans le soutien du processus de développement dans les pays arabes. Il a mis l'accent sur la noble mission dévolue à l'écrivain consistant à aiguiser la conscience et à conforter les valeurs de la tolérance, du dialogue et u brassage culturel, soulignant l'importance de la traduction dans la promotion culturelle et des spécificités de la civilisation arabe. M.Basti a évoqué l'expérience tunisienne en matière de promotion de la culture et de la création, passant en revue les différents indicateurs y afférents dont notamment la suppression du contrôle administratif, la licence du créateur, la proclamation de l'année 2008 année nationale de la traduction, la création d'un conseil supérieur de la culture qui doit permettre aux intellectuels de contribuer à la conception du développement culturel du pays. Il a fait remarquer que les mutations inhérentes à la révolution numérique et les risques qui en découlent ne doivent pas occulter les ambitions et les opportunités d'une coopération fructueuse. L'Union des écrivains arabes a rendu public, à cette occasion, une déclaration dans laquelle, elle exprimé son attachement à la liberté d'expression et aux libertés de l'écriture dans les pays arabes. L'Union a également exprimé sa préoccupation face à la vague de la chereté due à la flambée des prix du pétrole et son impact négatif sur le coût du papier, de l'impression et de l'édition ce qui menace de fermeture plusieurs journaux et maisons d'édition. Les travaux de ce colloque qui se sont poursuivis dimanche matin, ont comporté une série de communications portant sur la question de la traduction du Coran et de son interprétation, la traduction des concepts du théâtre chez les Arabes, outre l'utilisation des moyens de communication modernes, en tant que mécanisme de traduction et de renforcement des liens entre les cultures et les civilisations et l'enracinement des valeurs de la tolérance, de la solidarité et de la modération entre les peuples.