INFOTUNISIE – En collaboration avec le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), l'Observatoire National de la circulation, le Centre Africain de Perfectionnement des Journalistes et des Communicateurs (CAPJC) et l'Institut de Presse et des Sciences de l'Information (IPSI), l'Association Tunisienne de la Prévention routière (ATPR) a organisé, les 12 et 13 juin courants à Hammamet, la 3e session de formation sur la sécurité routière dédiée aux journalistes et aux communicateurs. Des journalistes et des communicateurs des différents médias nationaux de la presse écrite et audiovisuelle, outre des experts de la communication de Tunisie, France et Suisse, ont prit part à cette session de formation. A travers des ateliers scientifiques portant sur la situation des accidents de la route en Tunisie et sur les nouvelles dispositions du code de la route, une panoplie de thématiques a été débattue à cette occasion, notamment, la contribution des médias dans le renforcement des programmes de prévention routière, ainsi que les techniques du journalisme de proximité et son rôle dans la promotion de la sensibilisation à la sécurité routière. A l'ouverture de cette rencontre, M. Mohamed Gontara, directeur général du CAPJC, a souligné l'importance de la sécurité routière et du rôle de la presse dans la sensibilisation, tout en appelant à multiplier les efforts pour développer un discours médiatique spécialisé et ciblé. En effet, la sécurité routière «constitue une cause nationale liée au droit à la vie et la presse un partenaire actif dans la promotion de cette cause», a fait remarquer le président de l'Association Tunisienne de la Prévention routière. S'agissant du rapport information/sécurité routière, les journalistes et communicateurs doivent opter pour de nouveaux modes de communication, d'autant plus que le code de la route doit intégrer les programmes éducatifs de l'enseignement primaire. Parmi les interventions ayant marqué la première journée de la 3e session de formation sur la sécurité routière, l'«information de campagne» et «l'état des lieux des accidents de la route en Tunisie : spécificités des accidents dans les régions». Quant à la deuxième journée, elle a été accentuée par plusieurs ateliers portant notamment sur les l'information routière dans les médias nationaux et le rôle de la Télévision dans le changement du comportement des usagers de la route, outre la présentation des résultats d'une étude scientifique sur le comportement du conducteur tunisien. A l'issue de cette session de formation, une série de recommandations a été formulée par les participants qui ont exigé entre autres le développement des stratégies, l'exploitation à bon escient des TIC (réseaux sociaux…) pour renforcer la sensibilisation quant à une attitude routière saine. Les participants ont également appelé à organiser une Consultation nationale sur la prévention et la sécurité routières, et à renforcer la contribution des différentes régions du pays dans l'identification des outils et solutions capables de réduire le nombre des accidents de la route et d'atténuer leurs impacts aussi bien sur la santé, que sur l'économie et la société. Il s'agit également de réserver un Prix annuel pour la meilleure production médiatique en matière de sécurité routière, d'œuvrer à l'enrichissement du discours routier, de promouvoir de nouveaux outils de sensibilisation, ainsi que d'intensifier les manifestations scientifiques et les sessions de formation au profit des journalistes. L'objectif étant de promouvoir le contenu du discours médiatique visant la prévention et la sécurité routière. Les intervenants ont, par ailleurs, recommandé d'élaborer des études évaluatives aux termes de chaque campagne de sensibilisation routière et de mieux tirer profit des différents avis et suggestions de la population cible ayant trait notamment aux moyens et voies susceptibles d'améliorer qualitativement ces campagnes.