INFOTUNISIE – Une croissance du PIB de 5,5 %, un revenu par tête d'habitant porté à 8300 dinars en 2014, un investissement global renforcé de 2% par an et une contribution de l'exportation dans la croissance hissée à plus 40%, tels sont les principaux «headlines» des orientations du prochain quinquennat (2009-2014) qui faisant ainsi le prolongement de deux décennies de réformes, acquis et réalisations. Des orientations qui tracent les contours du XIIe Plan quinquennal de développement (2009-2014). Lequel a fait l'objet, mardi 6 juillet à Tunis, de la déclaration du gouvernement, présentée – sur instruction du Président de la République – par le Premier ministre M. Mohamed Ghannouchi. En effet, le XIIe Plan constitue un outil pour la concrétisation du programme présidentiel 2009-2014, «qui permettra à la Tunisie d'entamer une nouvelle étape avec d'autres objectifs qualitatifs, à savoir l'accélération du processus de développement et de modernisation ainsi que du rythme des réalisations dans tous les domaines politique, économique, social et culturel », a souligné M. Ghannouchi à cette occasion. Parmi les objectifs assignés à ce nouveau quinquennat (2009-2014), la réduction de la dette extérieure à moins de 30% du PIB en 2014, l'abaissement du taux de la dette publique à 40,4% du PIB ainsi que la maîtrise de la couverture des besoins de financement de l'économie nationale. L'investissement global sera également consolidé avec une moyenne de 11,2% par an et dont le volume s'élèvera à 98 milliards de dinars au cours du quinquennat 2010/2014, l'équivalent de 26% du PIB à l'horizon 2014, contre 23,9% en 2009. La concrétisation de cet objectif sera certainement tributaire du rôle joué par le budget de l'Etat, surtout que 26,5 milliards de dinars des dépenses de développement seront consacrés au développement de l'infrastructure de base, des équipements collectifs et l'encouragement de l'initiative privée. Volet emploi, considéré comme «priorité absolue», le XIIe Plan prévoit l'abaissement, d'un point et demi, du taux de chômage en harmonie avec le programme présidentiel. Les efforts focaliseront, dans ce sens, sur la promotion de la part des demandeurs d'emploi ayant le niveau du supérieur dans les demandes additionnelles, devant s'accroitre de 60% actuellement à 70% en 2014, ce qui sera en mesure de réduire de façon substantielle le taux de chômage pour cette catégorie. Un intérêt privilégié sera également porté sur le secteur de la santé, dont la couverture sanitaire sera confortée, à la faveur du renforcement des mécanismes et programmes de prévention, de la promotion de la qualité des prestations sanitaires et de leur rapprochement du citoyen, de la consolidation de la couverture médicale, dont en particulier la médecine de spécialité dans les zones prioritaires. Et ce, dans le cadre de la stratégie visant à améliorer les indicateurs de santé dans ces régions, a souligné le Premier ministre. Des politiques de développement auront, a-t-il précisé, « un impact des plus positifs sur l'espérance de vie à la naissance, qui atteindra, en 2014, 75,2 ans et se rapprochera, ainsi, de la moyenne en vigueur dans les pays développés».