INFOTUNISIE- Le nouveau rapport du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) publié, récemment, révèle que la trajectoire de l'épidémie de sida commence à se modifier car le nombre de personnes nouvellement infectées par le VIH diminue, tout comme le nombre de décès liés au sida. Ensemble, ces évolutions contribuent à stabiliser le nombre total de personnes vivant avec le VIH à travers le monde. A la lumière de cette importance, un point de presse vient d'etre organiser, à Tunis, au siège de l'Agence tunisienne de communication extérieure (ATCE) pour présenter ce rapport qui révèle que pour les 33,3 millions de personnes qui vivent aujourd'hui avec le sida, près de 30 ans après l'apparition de la maladie au début des années 80, les gains sont réels, mais encore fragiles. Le présent rapport contient des données de base sur le VIH de 182 pays et inclut des feuilles de résultats pays par pays. Il fournit de nouveaux éléments indiquant que les investissements engagés dans les programmes de prévention du VIH donnent des résultats significatifs dans bon nombre de pays qui paient le plus lourd tribut à l'épidémie. De 2001 à 2009, le nombre de nouvelles infections à VIH s'est stabilisé ou réduit de plus de 25% dans 56 pays au moins à travers le monde, dont 34 pays d'Afrique subsaharienne. Parmi les cinq pays affectés par les plus grandes épidémies de la région, quatre (Ethiopie, Afrique du Sud, Zambie et Zimbabwe) ont réussi à faire baisser de plus de 25% le nombre de nouvelles infections à VIH. Parallèlement, l'épidémie s'est stabilisée au Nigéria. Le rapport note toutefois une tendance positive révélant que le monde est parvenu à atteindre l'un des objectifs du millénaire pour le développement visant à "freiner et inverser la courbe de l'épidémie". En Tunisie, d'importants efforts sont consentis en matière de lutte contre le sida, notamment, en termes de couverture du traitement anti-rétroviral qui est de l'ordre de 53%, contre 11% dans la région du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord et 36% à l'échelle mondiale. M. Mohamed Belhocine, président du groupe thématique de l'ONUSIDA et coordinateur résident du système des Nations Unies en Tunisie, a fait savoir que les acquis à l'échelle mondiale sont bien réels, mais que la situation reste fragile. Ajoutant que dans la région d'Afrique du nord et du Moyen-Orient la situation se caractérise par la hausse de la prévalence du virus et des nouvelles infections à VIH qui ont presque doublé, le triplement du nombre des décès liés au sida, des épidémies nationales souvent alimentées par l'usage de matériel non stérile d'injection de drogues dans de nombreux pays de la région et un faible taux régional de couverture par le traitement anti-rétroviral (11% contre 36% à l'échelle mondiale). La mise en oeuvre de législations et politiques publiques adaptées est susceptible de réduire, substantiellement, la transmission du VIH, d'où le choix pour la deuxième année consécutive de l' "Accès universel et droits de l'homme" comme thème de la Journée internationale contre le SIDA, prévue le 1er décembre. A l'occasion de cette journée, l'UNICEF publiera le rapport "enfants et sida", faisant état de l'infection à VIH chez les enfants dans le monde et proposant un ensemble d'actions pour réduire la transmission mère-enfant du VIH et assurer un meilleur accès des enfants et des adolescents aux services de prévention, de soins et d'appui.