INFOTUNISIE-Astana, la capitale du Kazakhstan, a accueilli, les 1er et 2 décembre courant, le premier sommet de l'Organisation sur la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), depuis 1999, auquel ont participé les représentants des 56 Etats membres (Europe, Amérique, Asie centrale) et quelques Etats invités comme l'Afghanistan et la Jordanie. A ce titre, la Tunisie a, également, participé à ce sommet par la présence de M. Abdelhafidh Harguem, Secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères chargé des affaires maghrébines, arabes et africaines, qui a souligné dans son allocution que cette rencontre intervient dans une conjoncture particulière marquée par la recrudescence des foyers de tension et l'aggravation des phénomènes de terrorisme, de violence et d'intolérance, sur fond de crise économique et financière mondiale. En effet, le Sommet d'Astana constituait une occasion idoine pour réévaluer les relations de l'OSCE avec les partenaires de la rive sud de la Méditerranée en vue de promouvoir une nouvelle vision des relations de l'Organisation avec les pays méditerranéens partenaires, fondée sur les principes de coopération et de solidarité. M. Harguem a souligné que la Tunisie ne cesse d'apporter une contribution agissante aux efforts menés à l'échelle internationale pour que ce conflit soit définitivement résolu sur la base de la légalité internationale, des référentiels du processus de paix et de l'initiative arabe de paix, ce qui devrait aboutir à l'édification d'un Etat palestinien indépendant et viable et favoriser la coexistence pacifique entre tous les peuples de la région. Il a relevé, aussi, que l'instauration de la paix et de la sécurité dans le monde commande, également, de combattre le terrorisme, en s'attaquant à ses racines profondes, faisant observer que la Tunisie, persuadée que la marginalisation, l'exclusion et la pauvreté font le lit de l'extrémisme et du terrorisme, estime que les démarches strictement sécuritaires et unilatérales ont montré leurs limites, ce qui rend impérative une plus grande mobilisation mondiale pour apporter une riposte globale, ferme et concertée à ce phénomène. Par ailleurs, le Secrétaire d'Etat a mis l'accent sur l'importance que revêt la coopération au sein de l'OSCE dans sa dimension humaine, relevant qu'il importe, à cet effet, d'amplifier la lutte contre toute forme de discrimination, de racisme et de xénophobie, en oeuvrant à promouvoir davantage le dialogue des cultures et des religions, de manière à répandre les valeurs de modération, d'ouverture et de tolérance.