Dans le cadre de la concrétisation de la réforme profonde annoncée par le président Zine El Abidine Ben Ali, le 7 novembre dernier, en matière de politique active de l'emploi, un conseil ministériel tenu, vendredi, sous la présidence du chef de l'Etat, a été consacré à l'examen des moyens susceptibles de conférer davantage d'efficacité aux mécanismes mis en place dans ce domaine, notamment en ce qui concerne les catégories difficiles à intégrer. Le conseil a, également, examiné un programme spécifique aux catégories en chômage de longue durée ainsi que les moyens de promouvoir la qualité des services offerts par les bureaux d'emploi au niveau des normes internationales. Le Conseil ministériel s'est penché, au début de ses travaux, sur la situation du marché de l'emploi, l'évolution du nombre de demandeurs d'emplois, en particulier les diplômés de l'enseignement supérieur, la répartition des demandeurs d'emplois et leurs catégories en fonction des régions. Le Conseil a, également, passé en revue les programmes et politiques de développement susceptibles d'accroître les opportunités de travail, et décidé les mesures suivantes : - Mettre en place un programme spécifique au profit des diplômés de l'enseignement supérieur en chômage de longue durée avec la prise en charge par l'Etat des frais de formation à l'insertion, l'octroi d'une prime de 1000 dinars aux entreprises qui recrutent cette catégorie et la prise en charge par l'Etat des cotisations sociales, durant sept ans par échelonnement, en plus de la prime que fournit ce programme aux bénéficiaires. Des fonds de 18 millions de dinars seront consacrés à cet effet, pour l'année 2009. - Augmenter les indemnités octroyées aux bénéficiaires des programmes de l'emploi parmi les diplômés de l'enseignement supérieur de 107 à 150 dinars. - Restructurer les mécanismes de la politique active de l'emploi en 6 programmes qui prennent en considération les spécificités des catégories concernées et les possibilités d'insertion, tout en simplifiant les procédures pour bénéficier de ces mécanismes. - Lier l'adaptation et la reconversion des bénéficiaires des programmes d'emploi à l'insertion au sein des entreprises, avec la prise en charge par l'Etat du coût de l'adaptation nécessaire. - Conférer des attributions accrues aux régions dans la conception et la mise en œuvre des programmes d'emploi dans le cadre des contrats-programmes annuels avec les conseils régionaux. Des crédits de 125 MD seront alloués en 2009 pour la mise en œuvre de ces programmes. - Améliorer les services rendus par les bureaux de l'emploi et les rapprocher des demandeurs d'emploi et des entreprises, avec la création d'un centre d'appels avec le numéro 2121 pour fournir des services d'information et de consulting, et de bureaux d'emploi mobiles pour couvrir toute la République. - Créer des cellules d'insertion au sein des institutions universitaires et de formation professionnelle pour aider à l'insertion des diplômés. - Accélérer la mise en œuvre des programmes d'investissement dans les secteurs porteurs, tels que les technologies de l'information et de la communication, les services de santé, du tourisme et du transport, ainsi que les services de la logistique, les services destinés à l'entreprise, les prestations de santé, ainsi que les services d'offshoring. - Mieux exploiter les opportunités d'emploi à l'étranger, grâce à la dynamisation de la coopération technique. - Augmenter la capacité de formation en mastère professionnel spécialisé. - Accroître l'effectif des jeunes orientés vers la formation professionnelle et l'enseignement technique. Le chef de l'Etat a recommandé d'assurer le suivi de la réalisation de ce programme et de présenter des rapports périodiques à son sujet, de manière à garantir la réalisation de ses objectifs avec l'efficacité requise.