La Haute Instance de Ben Achour, a publié cette semaine un décret-loi portant sur la réforme du code de la presse. Le décret-loi pénalise par la prison et par une amende les journalistes ayant commis de graves fautes professionnelles comme l'atteinte à la vie privée. Le décret-loi a été débattu avec le SNJT, qui a accepté de l'adopter. Bien que le décret n'ait pas encore été adopté, la Haute instance est en train d'anticiper le travail de l'Assemblée constituante. Celle-ci pourra annuler tous les décrets-lois après les élections. Abdelwaheb El Heni, président du Parti El Majd a indiqué que la Haute Instance pour la réalisation des objectifs de la Révolution, de la réforme politique, de la transition démocratique joue le rôle de la Constituante. Ce n'est pas le moment de le faire puisque la conjoncture est critique. Il a estimé que la Haute instance a dévié de son objectif principal visant à instaurer une loi électorale transitoire, ajoutant que « cette instance cherche à limiter les prérogatives de la Constituante ». « La réalité du secteur de l'information et les fondements de la transition démocratique en Tunisie », tel est le thème débattu lors du meeting du parti El Majd. Dans le cadre des jeudis d'Al Majd, une soirée ramadhanesque a été organisée jeudi 11 Aout 2011, au local du parti à Menzah 5. La rencontre s'est déroulée en présence de plusieurs spécialistes du secteur de l'information et de journalistes tunisiens. Il a permis de dresser un état des lieux des médias publics et privés en Tunisie après la Révolution et de présenter des recommandations pour promouvoir ce secteur. Les journalistes ont dénoncé le nouveau projet de décret-loi de la Haute Instance de Ben Achour portant sur la pénalité physique et financière. Ils ont réclamé la protection du journaliste pendant l'exercice de son devoir professionnel. Ils ont appelé à introduire ce sujet dans la Constituante. Le parti « Al-Majd » est un parti politique centriste qui milite en faveur de l'intérêt général. Il œuvre à encadrer les citoyens et à favoriser leur participation à l'édification démocratique, loin des sentiments de haine et de rancœur.