« Essebsi dégage, le syndicat continue en dépit de toi Essebsi, sit-in sur place, Essebsi lâche, l'agent de sécurité ne doit pas être humilié », tels sont les principaux slogans brandis par les agents du syndicat des forces de sécurité intérieuredes qui protestent mardi 06 septembre devant le Premier ministère, à La Kasbah. Pour trouver une issue à cette crise, une délégation a rencontré le Premier ministre. Après plusieurs minutes d'attente, la délégation a annoncé que les négociations vont bon train, mais la décision sera prise après demain. En outre, la délégation a demandé aux manifestants de rejoindre leurs postes immédiatement. Toutefois, ces décisions n'ont pas plu à la majorité des protestants. Comme signe de colère, ils ont effectué un assaut contre la porte arrière du Premier ministère, protégée par des militaires. Revenons aux détails : le syndicat des forces de l'ordre a programmé mardi 6 septembre une marche pacifique contre les attaques des postes de police. Il réclame la protection des postes de police et de la garde nationale, objets de menaces, dans le contexte des troubles que connaît le pays. Avant, le discours du Premier ministre, Béji Caïd Essebsi, tout s'est bien passé, des centaines d'agents de sécurité ont participé à la marche. Après le discours du Premier ministre, la situation a dégénéré. Les agents des forces de sécurité intérieure ont investi les locaux du Premier ministère, provocant des altercations avec les agents de sécurité du palais du gouvernement. Cet envahissement intervient suite au discours du Premier ministre provisoire Béji Caïed Essebsi au cours duquel il a annoncé l'interdiction de toute activité syndicale au sein des forces de sécurité. Cette annonce a été faite alors que des centaines de policiers manifestaient mardi matin devant le palais du gouvernement, à l'appel de l'Union des syndicats des forces de sécurité intérieure. Les forces de l'ordre ont estimé que les propos de M. Caïd Essebsi les privent de leur droit à une activité syndicale. Ce n'est pas tout, le mot « singes » décrivant les personnes ayant participé au mouvement du syndicat, organisé le 5 septembre à l'Aouina, a suscité une vague de colère parmi les manifestants. Plus de 3 mille agents de sécurité se sont rassemblés devant les portes du Premier ministère réclamant la démission de M. Béji Caïd Essebsi. Un renforcement des troupes de l'armée a été constaté par les observateurs. Un quadrillage de la place a été opéré… Nous y reviendrons !