Entre satisfaction et désenchantement, les partis politiques ont exprimé des réactions mitigées au discours du Premier ministre, prononcé mardi 6 septembre. Kamel Morjane, secrétaire général du parti de l'initiative a fait remarquer que le Premier ministre a voulu rassurer le peuple tunisien au moment où le pays traverse une conjoncture difficile. Pour le Pole Démocratique Moderniste, le Premier ministre s'est voulu rassurant en confirmant la date du 23 octobre et levant toute équivoque concernant les rumeurs qui indiquent que le gouvernement de transition puisse rester au delà des élections de la Constituante. De son coté, Ennahdha considère que le discours du Premier ministre a souligné la nécessité d'organiser les élections de l'Assemblée constituante à la date prévue qui exprime la volonté libre du peuple. Le Forum démocratique pour le travail et les libertés a estimé que le discours a reflété une prise de conscience de la situation délicate que traverse le pays. Pour le parti, l'allocution de M. Béji Caïd Essebsi est en cohérence avec le programme du FDTL en ce qui concerne la nécessité d'une révision totale du système économique et social. Pour Ettajdid le discours a représenté une prise de conscience de la nécessité de déployer davantage d'efforts en vue de rattraper les retards enregistrés dans le processus visant à rompre définitivement avec les symboles de la corruption. Quant au Parti Démocratique Progressiste, il a relevé que l'annonce du maintien de la date des élections n'était pas accompagnée de clarifications à propos du mandat et des attributions de la Constituante. Le Parti libéral maghrébin a qualifié le discours comme étant «un récit historique pratiquant la langue de bois et en deçà des attentes ». Pour le parti El Majd, le discours n'a été qu'une tentative pour rassurer les Tunisiens. Toutefois, il a échoué à apporter une réponse aux véritables attentes et aux interrogations de l'opinion publique, notamment la corruption financière, le jugement des symboles de la corruption et la répression des manifestations pacifiques. A.F