Amnesty International a demandé vendredi 4 novembre à la Tunisie de ne pas extrader vers la Libye l'ex-Premier ministre libyen Al-Baghdadi Al-Mahmoudi : « Il risque d'être victime de graves violations des droits de l'homme dans son pays. S'il rentrait en Libye, il pourrait être exposé à de réels risques, de graves violations des droits de l'homme, notamment la torture (...), une exécution extra-judiciaire et un procès injuste ». L'organisation de défense des droits de l'homme, basée à Londres, a envoyé le 26 octobre une lettre au ministère tunisien de la Justice et des Droits de l'Homme lui demandant de ne pas extrader l'ancien ministre. L'avocat de l'ancien Premier ministre, M. Mabrouk Kourchid, avait indiqué que son client craignait pour sa vie car, après la mort du colonel Kadhafi, il est le seul ancien haut dirigeant libyen à détenir les secrets de l'Etat libyen. M. Al-Mahmoudi est emprisonné en Tunisie et sous le coup d'un mandat d'amener des autorités de Tripoli. La justice tunisienne doit examiner mardi 8 novembre la demande libyenne. Il avait été arrêté en Tunisie le 21 septembre près de la frontière algérienne et condamné à six mois de prison pour entrée illégale sur le territoire, avant d'être acquitté. Mais il avait été maintenu en détention jusqu'à ce que Tripoli ait émis, le 28 septembre, un mandat d'amener.