M. Moncef Marzouki, président du Congrès pour la République (CPR), a déclaré que son parti milite pour un nouveau contrat économique et social entre l'Etat et le secteur privé, fondé sur un ensemble de droits et de devoirs pour les deux parties. Lors d'une rencontre, tenue mardi 8 novembre à Tunis, entre une délégation du CPR et des responsables de l'UTICA, il a ajouté que le nouveau gouvernement d'union nationale est appelé à renforcer l'initiative privée et encourager l'investissement. Selon M. Marzouki, il est nécessaire également de renforcer l'emploi et revoir certaines réglementations qui freinent l'initiative, relevant la nécessité de lutter contre la corruption. M. Marzouki s'est voulu rassurant à l'égard des hommes d'affaires et des investisseurs tunisiens, affirmant qu'il n'y aurait pas de remise en cause des grands choix économiques. Dans ce contexte, le président du CPR a proposé l'organisation de conférences nationales sectorielles, immédiatement après la formation du nouveau gouvernement et la réunion de l'Assemblée nationale constituante. Les rencontres porteront sur la réforme de l'économie nationale, l'emploi, l'investissement... De son côté, Mme Wided Bouchamaoui, présidente de l'UTICA, a exprimé sa satisfaction quant aux programmes économiques des partis qui représentent la majorité, au sein de l'Assemblée constituante. Elle a exprimé la disposition des hommes d'affaires tunisiens à contribuer à l'effort national en matière d'emploi et d'investissement, notamment dans les régions de l'intérieur. « L'UTICA ne demande pas à être représentée dans le prochain gouvernement, mais se soucie plutôt de prendre part aux décisions économiques », a-t-elle relevé. Plusieurs intervenants ont souligné la création par le secteur privé de près de 30 mille emplois, l'augmentation de l'exportation de 9% et les intentions d'investissement de 24%, et ce malgré les conditions difficiles par lesquelles passe le pays depuis le début de l'année Ils ont, également, évoqué l'incertitude manifestée par les décideurs économiques notamment en Europe, premier partenaire de la Tunisie, après qu'un mouvement à référence islamiste eut remporté les élections. Notons qu'une rencontre a eu lieu mardi 2 novembre, entre les responsables de l'UTICA et M. Hamadi Jebali, secrétaire général du mouvement Ennahdha, qui avait rassuré les hommes d'affaires et les investisseurs tunisiens.