Le constructeur canadien Bombardier a fini par préférer le Maroc à la Tunisie pour y implanter son usine de fabrication de composantes aéronautiques. Une usine qui est synonyme d'un investissement de 200 millions de dollars et qui devrait créer 850 postes d'emploi à l'horizon 2020. Le président de Bormbardier Aerospace Guy Hachey a annoncé, lors d'une conférence de presse tenue à Casablanca, au mois de mai dernier, que « sa compagnie mise de plus en plus sur les marché émergents et que le constructeur compte s'implanter au Maroc ». Le Maroc l'emporte ainsi au dépends de la Tunisie, de la Turquie et des pays de l'Europe de l'Est grâce « à son engagement pour le développement d'une industrie aéronautique », précise encore le porte parole de Bombardier Aerospace à Rabat. Le constructeur canadien n'a cependant pas donné plus de clarification si le Maroc financera une partie des 200 millions de dollars investis. L'unité s'attend à entrer en activité à la fin de 2012, et commencera la production à partir de 2013. Pour le démarrage, l'unité produira des composantes et des structures simples d'engins. Le Maroc dispose d'une petite industrie aéronautique, mais qui est en phase d'expansion. Le secteur emploie actuellement près de 8000 personnes notamment dans des compagnies telles que Safran, Thales, EADS et Zodiac. La majorité de ces investissements sont implantés dans une localité proche de l'Aéroport de Nouaceur à Casablanca, mais aucune affirmation n'existe cependant si Bombardier compte s'implanter à son tour dans cette zone indiquée. Le porte parole de la compagnie canadienne a précisé que « Bombardier a conduit des études approfondies des perspectives de la stabilité politique et économique du Maroc après le déclenchement du Printemps Arabe. Nous avons passé un long moment à faire l'évaluation. Nous avons bien fait nos études. Nous avons fait la comparaison de l'ensemble des pays de la Région, et nous sommes confiants dans ce choix ».