Le soir du mercredi 23 novembre, la ville de Kasserine a été le théâtre d'actes de violence et de vandalisme. Une manifestation pacifique a vite dégénéré en affrontements entre les manifestants d'un côté et les forces de l'ordre et de l'armée nationale de l'autre. La prison civile de la ville semble avoir été la cible des manifestants. Selon l'agence TAP, les énergumènes ont essayé d'incendier la prison civile et de dévaliser une agence bancaire. Ils se sont livrés à la destruction et au pillage de locaux commerciaux. Ils ont, également, brûlé des pneus et tenté de piller la section régionale de l'Union Tunisienne de Solidarité Sociale (UTSS). Les forces de l'ordre ont procédé à des tirs de sommation et à utiliser du gaz lacrymogène pour disperser la foule. Selon une source médicale, l'hôpital régional de Kasserine a enregistré 76 cas d'asphyxie par des gaz lacrymogènes. Les habitants de la région comptaient au départ protester contre la liste des martyrs présentée, mardi, à la séance inaugurale de l'Assemblée nationale constituante qui, selon eux, comporte uniquement 7 sur un total de 23 martyrs tombés dans la région.