Cinq banques multilatérales de développement, qui prêtent par an quelque 8,4 milliards de dollars pour l'action climatique dans les villes, ont conclu, lundi 05 décembre, un nouveau partenariat pour lutter contre le réchauffement de la planète. Avec pour objectif global de mieux coordonner et renforcer le soutien aux villes dans l'adaptation au changement climatique et l'atténuation, la Banque africaine de développement, la Banque asiatique de développement, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), la Banque interaméricaine de développement (BID) et la Banque mondiale ont décidé de développer des outils et des paramètres communs pour les villes au sein d'une coopération plus étroite. Les cinq banques ont indiqué leur intention d'élaborer une méthodologie commune aux villes pour évaluer les risques climatiques, normaliser les inventaires des émissions de gaz à effet de serre, et encourager une série cohérente d'options du financement climatique. « Considérant que le taux d'urbanisation en Afrique est le plus élevé au monde, l'initiative vient à point nommé et est conforme à la stratégie de développement urbain que le Groupe de la Banque a récemment approuvée », a déclaré Mme Hela Cheikhrouhou, directrice du département Energie, environnement et changement climatique de la BAD. Woochong Um, directeur général adjoint, département du Développement régional et durable à la Banque asiatique de développement, a indiqué que sa banque travaille avec les banques multilatérales de développement dans le cadre du Fonds d'investissement climatique et d'autres moyens pour mobiliser les ressources des secteurs public et privé nécessaires aux pays en développement d'Asie et du Pacifique pour faire face au changement climatique. Jean-Patrick Marquet, directeur des infrastructures municipales et environnementales à la BERD, a souligné de son côté que la durabilité et les enjeux du changement climatique pour les villes peuvent être gérés par une approche plurielle impliquant l'engagement des parties prenantes actives, dans la poursuite à la fois des avantages pour l'environnement et des objectifs de la transition. « C'est un effort pour diffuser les bonnes pratiques concernant un problème d'envergure mondiale où, appuyée par les banques multilatérales, la coopération sud-sud peut vraiment faire la différence», a déclaré, quant à lui, Walter Vergara, responsable en chef de l'Energie durable et du changement climatique à la BID. «Les villes consomment plus des deux tiers de l'énergie mondiale et, selon les estimations, elles émettent 80% des gaz à effet de serre ; pour autant, ce sont des creusets d'innovation. Les villes sont essentielles dans la lutte contre le changement climatique », a déclaré Rachel Kyte, vice-présidente de la Banque mondiale pour le Développement durable. «Avec ce nouveau partenariat, les banques de développement seront en mesure de mieux tirer parti du leadership des villes pour l'atténuation du changement climatique et l'adaptation dans le monde », a-t-il ajouté. De nombreuses villes à travers le monde répondent déjà aux défis du changement climatique. De plus en plus, elles agissent de concert et apprennent les unes des autres, au niveau régional comme par le biais de réseaux nationaux et internationaux tels que le « C40 Cities Climate Leadership Group », le Conseil international pour les initiatives écologiques locales, l'alliance des villes de l'Union européenne et le Conseil mondial des maires sur les changements climatiques. D'après communiqué