Le pôle de compétitivité de Bizerte (PCB) a organisé conjointement avec l'Institut Agronomique Méditerranéen de Montpellier-France (CIHEAM/IAM) un colloque maghrebo-français sous le thème « Agropoles et technopoles agroalimentaires dans les pays du Maghreb et partenariats ». Cette rencontre est placée sous l'égide du ministère de l'Industrie et de la Technologie. Elle est la première du genre. Elle a réuni des experts de l'agroalimentaire des trois pays maghrébins et de France, plus précisément de Montpellier SupAgro, partenaire au sein du réseau Agro'Tech du PCB. Cette rencontre se veut un espace de débat, de dialogue et d'échange, cherchant dans une première étape à préciser les notions de technopôle agroalimentaire et d'Agropole. Il est à préciser que les trois pays nord-africains ont indifféremment et délibérément choisi l'une ou l'autre dénomination sans tenir compte des spécificités inhérentes à chaque dispositif. Il s'agissait en conséquence pour les participants d'examiner les problématiques de tels dispositifs dans les pays du Maghreb et de s'interroger sur leur opportunité et leurs spécificités. Au cours de ce colloque, les intervenants se sont succédé afin de présenter les situations technopolitaines dans leurs pays respectifs. Bonne initiative à l'heure où l'intégration maghrébine se pose comme une question d'une actualité brûlante. Le débat qui s'est engagé entre chercheurs, décideurs et opérateurs économiques a permis un échange des expériences capitalisées dans les trois pays. L'on semble décidé à promouvoir les analyses comparatives devant permettre une compréhension plus profonde des défis et enjeux auxquels doivent répondre les technopôles AA dans les trois pays. Un point essentiel a été débattu concernant la nécessaire implication de ces pays dans l'appropriation des savoirs et des transferts de technologie selon les caractéristiques et spécificités de chacun certes mais compte tenu des processus de mondialisation sous-tendu par l'entrée dans l'économie des connaissances, l'émergence de politiques territoriales et la décentralisation progressive des politiques sectorielles. Cette rencontre a pu favoriser en fait des contacts naguère frileux entre les opérateurs des pays maghrébins. Elle a permis, sans aucun doute, à identifier les opportunités de projets et de coopération potentielle dans les formations conjointes, les échanges d'informations, l'organisation de manifestations scientifiques et de projets de recherche collaboratifs…Cette volonté de conjuguer les efforts de part et d'autre a été illustrée par la mise en place d'un réseau d'échange et de partage des expériences.