Le pont mobile de Bizerte a été bloqué, ce matin, samedi 24 décembre, pendant plus de deux heures avec une paralysie totale du trafic. Quelques femmes soutenues par des jeunes ont fermé l'entrée du pont du côté de Zarzouna empêchant tout passage des véhicules de toutes sortes. Arborant des photos et des pancartes, ces dames expliquaient à qui voulait les entendre qu'elles « exigeaient » des autorités une intervention auprès du gouvernement italien afin de faire la lumière sur « la disparition » de leurs enfants qui avaient embarqué clandestinement pour la péninsule. Aucun responsable n'était là pour les écouter, hormis des membres de la sécurité et des éléments de l'armée qui essayaient de leur faire entendre raison. La situation n'a pas manqué de provoquer l'ire des usagers qui étaient disposés à en découdre avec les sit-ineuses, n'eût été la sagesse de certains qui ont réussi à tempérer l'ardeur des citoyens bloqués pour un certain temps. Seulement, es dames auraient dû, en fait, se déplacer sous les fenêtres du gouverneur pour exprimer leurs doléances, plutôt que de bloquer cette voie vitale autant pour la ville que pour les villes avoisinantes. La situation reste confuse et la fièvre semble monter entre les protestataires décidées et les usagers du pont. M.BELLAKHAL