Selon M. Khayam Turki, le sabordage de sa nomination au ministère des Finances arrangeait certaines parties émiraties et tunisiennes qui tremperaient dans des affaires de corruption, de blanchiment d'argent et de fraude : « Les trois gouvernements précédents (Ghannouchi et Béji Caïd Essebsi), à défaut de légitimité, n'avaient pas osé ouvrir ces dossiers ». Dans une interview accordée à Express FM, M. Turki a défié l'entreprise émiratie et son avocat de prouver son implication dans une quelconque affaire. Il a évoqué un complot dont l'auteur ne serait, selon lui, que le chargé d'affaires du propriétaire de l'entreprise. Le ministre émirati de l'Intérieur, Cheikh Saif Bin Zayed Al Nahyan n'était pas au courant. M. Turki a tenu à distinguer entre l'honnêteté des leaders et hommes politiques des pays du Golfe et la voracité des hommes d'affaires de cette zone. Ces derniers exploitent leur parenté avec les responsables politiques pour acheter, dans le monde arabe, au dinar symbolique, les plus beaux terrains, bénéficier de juteuses incitations fiscales, obtenir l'autorisation de vendre sur plan à des étrangers et oser même solliciter des facilités bancaires locales, autant de conditions que tout investisseur local aurait pu remplir.