Le bilan 2011 et les perspectives 2012 « medias et publicité en Tunisie » ont été dévoilés samedi 20 janvier à Tunis, lors du 12ème Open Sigma. Présentée par son directeur, M. Hassen Zargouni, l'enquête a fait l'Etat d'une baisse équivalente à 22% au niveau des Investissements publicitaires dans les medias. Un nombre très important des participants et des annonceurs ont pris part à cette rencontre. Par contre, ceux qui ont assisté aux précédentes éditions ont remarqué l'absence de certains medias habitués à y assister. Au total, les investissements dans les medias tunisiens ont été de l'ordre de 145,3 MD. La télévision a attiré plus d'investissements, soit 50,3%. Elle est suivie par la radio (19%), la presse (17,3%) l'affichage (11,6%) et l'Internet (1,8%). Par branche d'activité, le secteur des télécoms et Internet a accaparé la meilleure part, soit 30,3%. L'alimentaire a été aussi pionnier. Il a attiré 25,9% des investissements, suivi respectivement par le secteur politique, l'hygiène, la banque et la finance. Avec 14,4 MD d'investissement en medias, Tunisiana arrive en tête du top 20 des annonceurs. Il est suivi par Orange Tunisie (12,4MD) et Délice Danone (9,8MD). Tunisie Telecom occupe la 4ème place avec 9,7MD. Elle est suivie par Nejma, SFBT, Délice et Henkel. La 10ème place est occupée par le parti politique UPL. Au Maghreb, les investissements ont atteint au total 1468 millions de dinars. La Tunisie reçoit la part la plus faible, soit 145,3 millions de dinars. Le Maroc a capté la part du lion soit 1060,7 MD suivi par l'Algérie avec 262 MD. La majorité de ces investissements ont été absorbés par la télévision, soit 560 MD. Maroc Telecom, Wana Corporate et Medi Corporate sont les trois premiers annonceurs au Maroc. Cependant, aucune marque tunisienne ne s'est affichée au top 10 des annonceurs plurimédias dans cette région en 2011. En 2010, les investissements publicitaires dans le monde ont atteint 464 milliards de dollars. Procter & Gamble Co est le principal investisseur. Il est suivi par Unilever et l'Oreal. Les IP sont comptabilisés hors taxes et à partir des grilles tarifaires publiques exprimés sans majorations, ni remises, ni dégressifs, ni gratuités. Concernant les perspectives socio-économiques, l'enquête a indiqué que la conjoncture est caractérisée actuellement par une sécurité défaillante et des revendications syndicales fortes. La confiance dans le milieu des affaires est non encore rétablie. Le taux de croissance prévu par le gouvernement pour 2012 de 4,5% risque d'être surestimé selon l'enquête. La situation est d'évidence préoccupante, mais pas alarmante, compte tenu de la taille du pays, du système laissé et des récentes tendances. Pour M. Zargouni, ce qui manque pour le rétablissement de la confiance est plutôt un leadership politique fort, une transparence des pratiques gouvernementales, une prise en charge réelle et non cosmétique des problèmes que connait le pays et à leur tête le chômage et la précarité.