« On ne va pas reculer ! La décision d'expulser l'ambassadeur syrien est définitive », a indiqué M. Samir Dilou, ministre des Droits de l'Homme et de la Justice transitionnelle et Porte-parole du gouvernement, lors d'une conférence de presse tenue lundi 6 janvier 2012. «On a suivi les événements sanglants en Syrie avec une grande réserve. On n'a pas voulu intervenir mais compte tenu du véritable massacre exercé par le régime Syrien on a été obligé d'expulser l'ambassadeur syrien. On a pris cette décision sans pression américaine, ni européenne ni arabe. On ne peut pas continuer avec un régime qui assossine son peuple. La Tunisie révolutionnaire ne peut pas poursuivre avec un pays qui s'attaque à ses femmes et ses enfants avec des moyens inhumains ». Ce lundi matin, les attaques sur la ville de Homs à Syrie se sont poursuivis. Ils auraient fait 17 morts et des dizaines de blessés. Depuis le début des événements en Syrie, la répression a tué 6000 personnes, dont 384 enfants «massacrés» par le régime de Bachar el-Assad. 15.000 opposants ont été emprisonnés et 15.000 Syriens ont fui leurs villages. L'Observatoire syrien des droits de l'Homme annonce également 50 défections dans les rangs de l'armée, dont 30 dans la province de Damas et 20 à Idleb.