Les nouvelles ne sont pas bonnes pour les automobilistes. Les stations d'essence entreront, samedi 25 février, dans une grève qui pourrait se prolonger durant trois jours si le gouvernement ne satisfait pas à leurs demandes. C'est ce qu'a indiqué M. Mustapha Tekya, porte parole de la chambre nationale des stations de services, lors d'une conférence de presse, mercredi 22 février au siège de l'UTICA. « Tous les agents du secteur sont déterminés à entrer le 25 février prochain dans une grève si le gouvernement continue à ignorer nos demandes. Ils n'offriront leurs services que dans les cas urgents tels que les ambulances ou la protection civile ». Le gouvernement doit faire face à la vente illégale d'essence qui arrive depuis l'Algérie à travers des opérations de contrebandes bien organisées. Ce phénomène qui a été auparavant limitée principalement sur les zones frontalières s'est propagé aussi rapidement pour inclure plusieurs autres régions, ce qui a affaibli le niveau des ventes des stations services. Le secteur a beaucoup souffert en raison de plusieurs facteurs tels que la multiplication des stations de lavage dont le nombre a dépassé les 4 mille stations ainsi que l'utilisation de bouteilles de gaz de carburant subventionné pour les voitures. Le chiffre d'affaires du secteur a baissé de 80% entre le mois de janvier 2011 et la même période de l'année 2012. Dans le sud et le nord-ouest la baisse a été estimée à environ 60% contre 30% dans le Cap Bon et 20% dans le grand Tunis. Le responsable a reproché le silence de l'administration et son incapacité à faire face à la vente clandestine du carburant et de pièces de rechange automobiles. Il existe en Tunisie 900 stations de vente de pétrole fournissant environ 15 mille emplois. 8 stations ont été fermées récemment suite au contexte économique difficile et la contrebande. Le secteur représente 50% de l'énergie primaire consommée et 6 % des exportations totales. Le prix de l'essence à la pompe est d'environ 1,370 Dt, tandis que les estimations sur le marché noir sont d'environ 850 millimes pour le carburant et d'environ 1,010 DT pour l'essence à la pompe contre 700 millimes sur le marché noir. L'Etat subventionne le secteur d'hydrocarbures de 4,5 milliards de dinars par an.