Dans une salle archicomble, s'est déroulé, lundi 27 février 2012, le premier séminaire national sur l'économie islamique, organisé par l'Association tunisienne de l'économie, ASTECIS, avec comme thème « Sukuk et fonds d'investissements islamiques ». Cet évènement, ayant pour objectif de mettre en valeur le rôle des fonds d'investissements islamiques dans un contexte économico-financier actuel difficile, a été honoré par la présence d'éminentes personnalités du secteur financier à l'instar de Mustapha Kamel Nabli, gouverneur de la BCT, Salah Kamel, président du groupe El Baraka, Mohamed Ahmed Ali, président du groupe de la Banque islamique de développement, BID, et Mokhtar Sallami, président du comité législatif de la BID. Egalement présent à ce séminaire, Hamadi Jebali, Chef du gouvernement, a souligné que « selon les prévisions, les actifs investis en accord avec la Charia atteindront plus d'un trillion de dollars dans les cinq prochaines années, et les fonds investis dans les Sukuk dépasseront les 130 milliards de dollars». Il ajoute que « cela se traduit par une source de revenu potentiel pour la Tunisie qui a besoin dans les cinq prochaines années entre 35 et 40 milliards de dollars de fonds étrangers ». On l'a compris : la Tunisie a besoin des fonds d'investissements islamiques étrangers. Reste que « le gouvernement est convaincu qu'il faut mettre en place le plutôt possible un cadre législatif complet relatif à la finance islamique », affirme M. Jebali. La finance islamique ne pourra s'exprimer que si elle s'inscrit précisément dans un cadre juridique et fiscal. Il faut qu'elle puisse ainsi entrer en pratique sur un pied de parfaite égalité avec la finance conventionnelle. C'est un point extrêmement important pour les institutions financières et bancaires étrangères qui veulent s'implanter demain en Tunisie et ainsi faire de notre pays une plateforme régionale pour la finance islamique.