Le ministre des Affaires religieuses, Noureddine Al-Khademi, a dénoncé, samedi 24 mars, la dénaturation de la fonction principale des mosquées consistant à adorer le seigneur, à pratiquer le culte musulman et à diffuser et promouvoir les préceptes et valeurs islamiques loin des surenchères, des agitations et des violences. M. Khademi a souligné, lors d'une conférence à la grande mosquée de Sfax, que les mosquées tunisiennes connaissent, depuis la Révolution, un bouleversement total des valeurs et des concepts religieux et la recrudescence de phénomènes inquiétants, dont notamment l'échange d'accusations mutuelles de mécréance : « Ces phénomènes s'opposent entièrement au rôle voulu par le Saint Coran pour les lieux de culte, appelant à l'unité des musulmans et destinés à trouver la sérénité et la paix intérieure ». Le ministre a mis en garde contre les difficultés que connaît la vie religieuse en Tunisie depuis l'indépendance et jusqu'au déclenchement de la Révolution, et qui sont dues à la marginalisation de l'institution de la Zitouna et à l'annulation de son rôle scientifique. Investir en Tunisie